SOS Médecins a pris une décision radicale : ne plus se rendre pour l'instant, dans une partie du quartier de la Bastide à Limoges. Dans un courrier daté 14 septembre l'association évoque un sentiment d'insécurité et relate deux événements qui ont précipité cette décision.
Le véhicule d'un médecin dépouillé en juin 2015, le caillassage récent d'une autre voiture, c'en est trop pour SOS Médecins de Limoges. Dans un courrier du 14 septembre 2015 adressé au Conseil de l'Ordre des Médecins de Haute-Vienne, l'association fait savoir que ses praticiens ne rendront plus dans une partie du quartier de la Bastide à Limoges. Ainsi est-il précisé que dans la partie terminale de la rue Pissaro, "les appels provenant des immeubles 46 - 48 - 52 - 56 - 51 - 53 - 55 - 57 - 59 - 61 et 63 ne seront plus acceptés par (notre) association sauf demande urgente du SAMU/Centre 15 avec sécurisation de la visite par la police".
Question de sécurité
Les médecins reconnaissent ne pas vouloir prendre en otage la population, mais ils ne peuvent plus exercer avec ce sentiment d'insécurité qui règne dans ce qu'ils appellent une "zone de non droit".Et SOS médecins de rappeler "le SAMU, les Ambulances et Pompiers n’interviennent qu’avec la présence de force de l’ordre (...) il est hors de question de mettre en danger les médecins de l'association." Cette mesure qui se veut provisoire devrait être appliquée au moins jusqu'à la fin de l'année.
Reportage de Franck Petit et Christian Chauleau.