Loi alimentation : des avancées et beaucoup de doutes

Depuis le 1er février, les prix de nombreux produits alimentaires de grandes marques ont augmentés. Conséquence du relèvement à 10% du "seuil de revente à perte" imposé par la récente loi alimentation aux distributeurs. En contrepartie, ceux-ci se sont engagés à mieux rémunérer les producteurs.

Café, pâte à tartiner, apéritif anisé, fromages, biscuits, sodas ou eaux minérales. Des produits d’appel de grandes marques dont les prix ont augmentés depuis le 1er février suite à l’entrée en vigueur d’un nouveau volet de la loi alimentation et au relèvement du SRP (seuil de revente à perte) à 10% imposés aux distributeurs qui se sont engagés eux à mieux rémunérer les producteurs issus des filières agricoles et aquacoles.

En plein mouvement des Gilets jaunes, et au moment où la défense du pouvoir d’achat est au cœur des préoccupations de nombreux Français, ces hausses passent mal auprès de certains consommateurs qui peinent à croire que la grande distribution jouera le jeu. Un pari auquel ne croient pas non plus les associations de consommateurs.
 

La grande distribution s'est engagée a mieux rémunérer les producteurs mais les consommateurs sont septiques ©France 3 Limousin
 

Le monde agricole partagé

Certains doutent de la bonne volonté des distributeurs et des industriels, d’autres veulent y croire, tout en restant prudents. C’est le cas de ces éleveurs de vaches charolaises en Bourgogne. La nouvelle loi a permis de trouver un accord au sein de la filière bovine qui va normalement leur permettre de gagner 4 à 500 euros en plus par bête et de ne plus produire à perte.
 
Pour les producteurs cette loi est plutôt une bonne chose même si beaucoup restent méfiants. ©France 3 Bourgogne
 

Le boom de la vente directe et des circuits courts

De plus en plus d’agriculteurs se sont éloignés des grands circuits de distributions pour se mettre à la vente directe, fixer leur juste prix et pouvoir enfin vivre de leur travail. Les consommateurs à la recherche de produits plus sains et locaux adhèrent à ce mouvement et se détournent des grandes enseignes.

Car plus besoin d’aller de ferme en ferme pour s’approvisionner, des magasins d’un nouveau genre poussent un peu partout y compris dans les grandes villes. Des magasins de producteurs comme la "Ferme Attitude" à Toulouse, un des précurseurs, ouvert depuis 8 ans déjà.
 
Beaucoup de producteurs ont choisi la vente directe pour vendre leur produits au juste prix. ©France 3 Occitanie
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