Le parti socialiste ne présente pas de candidat, en respect d'un accord national avec le PRG de Jean-Michel Baylet. Mais cet accord fait grincer des dents socialistes. Le sénateur sortant Baylet doit faire face à une probable dissidence au PRG et à une stratégie anti-Baylet de l'UMP.
Décidément, rien ne se passe jamais comme ailleurs (sur le plan politique) dans le Tarn-et-Garonne. Ce sera encore le cas pour les élections sénatoriales du 28 septembre prochain :
- en vertu d'un accord national avec le Parti radical de gauche, le Parti Socialiste n'y présentera pas de candidat. Une stratégie pour "faciliter" la réélection de Jean-Michel Baylet, ce qui fait grincer les dents de certains militants.
- mais le président du PRG doit aussi faire face à la probable "dissidence" de son ancien colistier et directeur de cabinet Yvon Collin et à la présence de candidats écologistes.
- de son côté l'UMP a adopté la stratégie du candidat unique pour tenter de renverser le sénateur Baylet.
Ça tangue chez les socialistes !
L'accord national entre le PS et le PRG, qui "laisse" à ce dernier les deux sièges de sénateurs du Tarn-et-Garonne est resté en travers de la gorge de certains militants socialistes. D'autant que dans la région, les militants socialistes ont encore en mémoire la désignation de la tête de liste du sud-ouest aux dernières élections européennes, laissée elle aussi par le PS parisien au PRG.Début juillet, un premier vote des militants socialistes avait eu lieu, entérinant pourtant une candidature maison (celle d'Etienne Astoul, vice-président du Conseil général) mais le quorum n'ayant pas été réuni, un second vote a eu lieu le 26 août dernier. Sur le mode "on rentre dans le rang", les militants ont finalement "décidé de respecter à la lettre les accords signés", comme le rappelle la députée Valérie Rabault, première fédérale du PS 82. Il n'y aura donc pas de candidat PS, même dissidents... mais pas non plus de suppléante socialiste sur la liste conduite par Jean-Michel Baylet. On appelle cela le service minimum.
Un dissident du PRG ?
Le 4 juillet dernier, l'assemblée générale du PRG 82, présidée par la ministre Sylvia Pinel, a investi ses deux candidats pour les 2 sièges de sénateurs du département : Jean-Michel Baylet, donc, et le maire de Villemade Francis Labruyère. Yvon Collin, sénateur PRG sortant, n'a pas été reconduit.Les deux candidats PRG battent la campagne Tarn-et-Garonnaise : les élections municipales de mars dernier avec la bascule à droite de plusieurs villes dont Moissac et Nègrepelisse, ont rebattu les cartes des grands électeurs appelés à voter le 28 septembre.
Mais Yvon Collin fait aussi "du terrain", selon l'un de ses proches. L'ancien directeur de cabinet de Jean-Michel Baylet au Conseil général et ancien président du groupe PRG au Sénat, laisse encore planer un (petit) doute sur sa vraisemblable candidature. Ce qui ne facilitera pas le travail de son ancien patron.