Après l'incendie criminel qui a détruit la mosquée dans le quartier du Garros, l'enquête se poursuit. Les experts des assurances sont sur place et la communauté musulmane cherche un nouveau lieu provisoire de prière. On fait le point sur la situation.
° L'enquête sera longue
Après avoir confirmé que les éléments relevés sur place les experts judiciaires confirmé la thèse volontaire et donc criminelle de l'incendie, le procureur de la République d'Auch, Pierre Aurignac a indiqué que l'enquête serait longue car il n'y a pour le moment aucun élément susceptible de remonter jusqu'à celui ou ceux qui ont mis le feu. Vu l'état du bâtiment, les indices sont maigres, voire inexistants, et aucune revendication n'a été laissé sur place.Pour l'instant, les policiers auscitains et toulousains travaillent dans le cadre d'une enquête de flagrance. D'ici une quinze de jours, le parquet devrait ouvrir une information judiciaire.
° Des menaces lors de la construction en 2008
Une source à la mairie d'Auch a confirmé ce mardi l'information que France 3 Midi-Pyrénées vous donnait dès dimanche : lors de la construction de la mosquée en 2008, les élus municipaux de la ville avaient tous reçu une lettre de menace anonyme. Aucun lien n'est cependant possible entre ces courriers et l'incendie volontaire survenu 7 ans plus tard.° Les assurances estiment les dommages
Impossible pour le moment pour l'expert de l'assurance qui s'est rendu sur les lieux pour la première fois ce mardi d'évaluer le montant des dégâts. "Ils sont considérables" a-t-il seulement indiqué, estimant que "80 % du bâtiment est détruit".° Les fidèles cherchent un nouveau lieu de prière
Durant la période de fermeture de la mosquée incendiée et des lourds travaux à venir, les 300 fidèles de la mosquée du Garros sont à la recherche d'un nouveau lieu de prière. La ville d'Auch n'a semble-t-il pas de lieu adéquat pour les accueillir chaque vendredi. Un terrain situé au coeur du quartier du Garros pourrait convenir mais il faut d'abord être sûr que les assurances prendront en charge l'installation de structures provisoires de type Algéco ou toiles de tente.Vidéo : le reportage de Julie Valin et Denis Hémardinquer