La Chambre de l'instruction de Pau, qui examinait ce mardi le cas de cet ancien militaire qui avait tué un nonagénaire à Nouilhan avant de manger une partie de son corps, rendra son arrêt le 19 juillet prochain.
Jérémy Rimbaud, le cannibale de Nouilhan (Hautes-Pyrénées), était ce mardi matin devant la Chambre de l’instruction de la Cour d’appel de Pau. L’objectif de l’audience, organisée en toute discrétion, était d’examiner l’irresponsabilité pénale de l’ancien militaire.
Au cours de l’instruction, les médecins psychiatres ont, dans leurs rapports, établit une "abolition du discernement" du jeune homme. Conséquente directe : Jérémy Rimbaud ne peut pas être jugé par une cour d’assises. Faute de procès, la chambre de l’instruction a donc étudié le cas de cet ancien militaire en présence des familles des victimes. Durant cette audience, le passage dans l’armée de Jérémy Rimbaud a été largement évoqué notamment son expérience en Afghanistan à l’origine de ses troubles. Il avait été militaire au RICM de Poitiers.
"Je n’étais pas préparé à voir ce que j’ai vu" déclare le jeune homme souffrant de syndrome post-traumatique. Le militaire prenait des médicaments mais a arrêté son traitement qu’il jugeait trop lourd. Il a du reste cessé de voir des médecins sans que cette interruption ne suscite aucune alerte dans l’armée.
La chambre de l’instruction rendra son arrêt sur cette irresponsabilité le 19 juillet prochain. La poursuite de son hospitalisation dans un établissement psychiatrique et un strict contrôle judiciaire à l’issue des soins ont été requis lors de cette audience
Pour mémoire, le 14 novembre 2013, le jeune homme a tué un nonagénaire dans sa maison de Nouilhan, lui fracassant le crâne, et affrimant lui avoir mangé une partie du coeur et la langue après les avoir fait cuire. Mis en examen, il est actuellement interné dans l'unité pour malades difficiles de Cadillac en Gironde.