Le président de la République François Hollande a été copieusement sifflé et accueilli aux cris de "Hollande démission", samedi à son arrivée au restaurant Meert, à Lille, où il devait déjeuner avec la maire Martine Aubry, avant d'assister avec elle au double de la coupe Davis.
Bien qu'une majorité des 200 personnes présentes étaient visiblement là pour lui souhaiter la bienvenue, le président a été salué à sa descente de voiture, peu avant 13h, par un concert de sifflets et des appels à la démission criés très fort par des protestataires au milieu de la foule.
Images de Patrick Duluc / France 3 Nord Pas-de-Calais
À Lille pour la finale de la #CoupeDavis, le président @fhollande a déjeuné avec @MartineAubry http://t.co/2tWJ7BsMMN pic.twitter.com/nur3bXhJSW
— Élysée (@Elysee) 22 Novembre 2014
Aubry joue "en double" avec Hollande même "s'il y a des désaccords"
Le maire de Lille Martine Aubry, qui accueille samedi dans sa ville François Hollande, à l'occasion de la finale de la coupe Davis, a usé d'une métaphore sportive pour affirmer être aux côtés du président comme dans un "double" au tennis, même s'il y a "des désaccords" entre eux. "C'est formidable que le président de la République soit là. Nous sommes du même côté (...) C'est comme si on jouait le double ensemble face aux difficultés de la crise", s'est exclamé le maire de Lille en inaugurant ce samedi matin le marché de Noël de sa ville avant l'arrivée du chef de l'Etat.Après un déjeuner dans la célèbre pâtisserie Meert, les deux ex-rivaux de la primaire socialiste de 2011 doivent assister ensemble au double de la finale de la coupe Davis qui oppose la Suisse à la France, à partir de 15h30. "Moi j'ai tout fait pour que François Hollande gagne. J'ai des désaccords évidemment, j'ai des accords aussi, et nous parlons de tout cela de manière extrêmement conviviale, n'en déplaise aux journalistes", a assuré l'ex-numéro un du PS. "Il reste deux ans et demi (avant la fin du quinquennat, ndlr) et je ferai tout pour que ces deux ans et demi conduisent à la réussite là, à ma place. C'est ce que je dirai aussi au président à l'heure du déjeuner", a-t-elle dit, reprenant un argument qu'elle a déjà utilisé.
Quant à savoir s'ils pourraient travailler ensemble, Mme Aubry dont on a souvent parlé comme possible Premier ministre, a ironisé: "La question ne se pose pas. Je suis maire de Lille. Pour l'instant je ne vais pas lui demander de venir s'occuper de Lille, il a suffisamment de travail à faire".