Attentats de Paris : le kamikaze Brahim Abdeslam inhumé à Bruxelles

L'un des auteurs des attentats de Paris du 13 novembre, Brahim Abdeslam, a été inhumé jeudi au cimetière multiconfessionnel de Bruxelles en présence d'une vingtaine de proches et amis.

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Il s'agit du frère de Salah Abdeslam, suspect clé, toujours en fuite, de ces attentats qui ont fait 130 morts et des centaines de blessés. Brahim Abdeslam, 31 ans, faisait partie du trio meurtrier ayant pris pour cibles plusieurs terrasses parisiennes le 13 novembre. Il est mort en se faisant sauter à la brasserie le "Comptoir Voltaire" (XIe arrondissement), blessant grièvement une serveuse.

Jeudi peu après 15H30 (14H30 GMT), son cercueil en bois clair a été porté en terre par un autre de ses frères, Mohamed, aidé de cinq autres hommes, selon le journaliste de l'AFP. Une vingtaine d'autres personnes, proches ou amis, suivaient le cortège, ainsi qu'une poignée de journalistes. Des policiers en civil surveillaient discrètement cette parcelle musulmane du cimetière multiconfessionnel depuis la mi-journée. Il n'y a pas eu d'incident.

Après celui de Bilal Hadfi la semaine dernière au même endroit, dont l'AFP a eu confirmation jeudi, cet enterrement porte à quatre le nombre de jihadistes du 13 novembre inhumés. Samy Amimour et Omar Mostefaï, deux des trois assaillants du Bataclan, l'avaient été en région parsienne, respectivement en décembre et en février. Saïd Chibani, président de l'association intercommunale qui gère le cimetière multiconfessionnel de la capitale belge, a souligné jeudi "avoir pris la décision de ne pas refuser l'inhumation des personnes impliqués dans les récents actes terroristes".

"Respecter les volontés de la famille"

"Partant du principe que tout décès entraîne automatiquement une obligation de sépulture, il nous incombe également de respecter les volontés de la famille concernée", a-t-il fait valoir dans un communiqué, alors que l'information sur l'inhumation de Brahim Abdeslam avait fuité dans la presse belge jeudi matin. La famille Abdeslam, des Français d'origine marocaine installés dans la commune bruxelloise de Molenbeek, souhaitait initialement enterrer Brahim au Maroc. Elle s'est heurtée à une absence de réponse, qui a fini par valoir refus à ses yeux. "On n'a pas eu de réponse mais la patience à des limites, on ne pouvait pas laisser le corps indéfiniment à l'institut médico-légal" de Paris, a expliqué à l'AFP Mohamed Abdeslam.

Bilal Hadfi, enterré la semaine dernière dans ce même cimetière situé à cheval sur les communes d'Evere et Zaventem, près de Bruxelles, était lui aussi un Français d'origine marocaine établi en Belgique. Il est mort à 20 ans en se faisant sauter aux abords du Stade de France le soir du 13 novembre. Sa mère souhaitait aussi initialement le rapatriement du corps au Maroc.
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