Quatre jours après la décision du tribunal admnistratif validant l'évacuation d'une partie de la "jungle" de Calais, l'Etat a entamé le démantèlement du camp. Une opération sous haute protection policière et qui connaît quelques moments tendus.
L'État a entamé ce lundi le démantèlement de la "jungle", sous haute protection policière, et semble bien décidé à ne pas laisser les militants les plus radicaux empêcher l'opération.Après une matinée plutôt calme, la situation s'est tendue en début d'après-midi : à la suite d'un départ de feu de cabanes, des projectiles ont été lancés sur les CRS par des migrants et No Border -150 personnes, selon la préfecture-, qui ont riposté en faisant usage de gaz lacrymogène.
Rocks being hurled at riot police. Tear gas fired back. Just got tear gassed for first time #CalaisJungle pic.twitter.com/lYTbADiRsE
— anna holligan (@annaholligan) 29 février 2016
Et pendant le démantèlement, une cabane prend feu. Certains migrants tentent de l'éteindre. #Jungle #Calais pic.twitter.com/67Dc2lois4
— Lionel Top (@lioneltop) 29 février 2016
Selon des journalistes présents sur place, les maraudes ont été arrêtées pour la journée. Des associations d'aide aux migrants affirment que des "dizaines de personnes à Calais sont affectées, y compris des enfants.
Des images réalisées par des témoins-journalistes, notamment britanniques, décrivent ces tensions.
Right now in the Jungle pic.twitter.com/zpHfGszyK8
— alex thomson (@alextomo) 29 février 2016
Water cannon used in Jungle pic.twitter.com/kzsiBCePlp
— alex thomson (@alextomo) 29 février 2016
Que font les activistes présents ?
Ce lundi matin, Gilles Debove, responsable du syndicat SGP-FO Police à Calais avait confirmé que "tout se passait très bien, dans le calme". Mais avait ajouté à France Info s'interroger sur "l'aspect humanitaire des activistes présents dans la zone."
Jeudi, le gouvernement, qui veut démanteler le plus grand bidonville de France où survivent entre 3.700 et 7.000 migrants selon les sources, avait obtenu gain de cause auprès de la justice administrative pour une évacuation de la zone sud camp, contestée par migrants et associations, mais les autorités avaient immédiatement assuré qu'elles n'entendaient pas recourir à la force.
30 véhicules de CRS
"Entre 800 et 1000 personnes" vivent sur cette partie de la "jungle" selon la préfecture, 3.450 selon les associations. La zone Nord, qui abrite dans des tentes et cabanes entre 1.100 et 3.500 réfugiés selon les sources, n'était pas concernée par cette décision de justice.
Ce lundi, plus de 30 véhicules de CRS et deux camions anti-émeutes étaient stationnés à l'entrée ouest du camp. Les forces de l'ordre ont pour but de "sécuriser" les maraudes sociales censées offrir des solutions d'hébergement aux migrants du bidonville, a indiqué la préfecture du Pas-de-Calais.