Des jeunes migrants de Calais en grève de la faim près de Montauban après un refus britannique

Ils n'ont même pas 17 ans, ont été expulsés de la "Jungle" et croient voir les portes du Royaume-Uni se fermer devant eux : dix-neuf migrants afghans, désespérés par le refus du gouvernement britannique d'accepter leur dossier, ont entamé une grève de la faim à Réalville, près de Montauban.

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Dix-neuf migrants afghans, âgés de 13 à 17 ans et qui ont vécu dans la "Jungle" de Calais ont entamé une grève de la faim dans le centre d'accueil et d'orientation pour mineurs de Réalville (Tarn-et-Garonne) pour protester contre un refus de Londres de les accepter sur son territoire, a indiqué lundi la préfecture.

"Nous avons dû informer jeudi les 19 jeunes de la décision prise par les autorités britanniques : leur dossier n'avait pas été retenu. Nous avons essayé de gérer au mieux leurs réactions de dépit", a indiqué à l'AFP le sous-préfet et secrétaire-général de la préfecture du Tarn-et-Garonne, Jean-Michel Delvert.

Ils ont l'impression que tout s'écroule, que la porte du Royaume-Uni se referme


"Ils ont l'impression que tout s'écroule, que la porte du Royaume-Uni se referme. Ils ont très mal pris la décision britannique. Ils sont désespérés par une décision qu'ils n'acceptent pas. Et 19 jeunes ont engagé une grève de la faim, avec un petit noyau dur qui ne s'alimente pas depuis jeudi soir ou vendredi matin", a-t-il ajouté.

Plusieurs jeunes transportés à l'hôpital


"Leur projet de vie, c'est d'aller en Angleterre, explique une bénévole du centre d'accueil et d'orientation à France 3 Midi Pyréées. Ils ont pris énormément de risque pour cela. Et ils comprennent d'autant moins le refus des autorités britanniques de les laisser venir que 10 de leurs compagnons ont pu rejoindre l'Angleterre"


Selon lui, deux jeunes ont été transportés aux urgences vendredi soir, à la suite de cette grève de la faim, pour des examens puis sont revenus au centre samedi matin. Et dimanche soir, il y a eu une "altercation entre deux jeunes", avec un blessé qui a été transporté aux urgences pour des examens.

"On renforce l'accompagnement, on leur dit que la porte n'est pas fermée car 10 d'entre eux sont déjà partis au Royaume-Uni, on continue à travailler sur leur dossier, notamment sur leurs liens familiaux au Royaume-Uni", un point capital pour que le dossier soit accepté, selon le responsable de la préfecture.

500 mineurs acceptés sur 1900


Ces jeunes migrants afghans sont arrivés au centre de Réalville le 2 novembre après le démantèlement de la "Jungle" de Calais.  Au total, sur les 1 900 mineurs pris en charge après le démantèlement, seuls 500 ont pu gagner la Grande-Bretagne mi-décembre.

Des inquiétudes sont apparues ces derniers jours, après des articles dans la presse britannique notamment s'alarmant d'une possible fermeture des portes du Royaume-Uni.

Le défenseur des Droits Jacques Toubon s'était "inquiété" le 13 décembre de "l'éventuel échec" de la négociation avec Londres, qui "laisserait sans solution un grand nombre de mineurs évacués de Calais et du campement parisien de Stalingrad".
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