Malgré la crise de la surmortalité des huîtres, les producteurs du bassin ostréicole de Meuvaines ont vu leurs ventes progressé jusqu'à 30% par rapport à l'an dernier
"Ce n'est pas la quantité d'avant 2008 mais on avait quand même une quantité importante à vendre". Marc vivier, président du syndicat des conchyliculteurs de la Côte de Nacre, est plutôt content. La crise de surmortalité des huîtres est bien présente dans la bassin ostréicole de Meuvaines, près d'Asnelles, mais la politique de double réensemencement menée par les sept ostréiculteurs du bassin depuis 2009 a payé.
Et les commandes ont afflué durant la période des fêtes de fin d'année. Marc Vivier évalue à 30%, pour son exploitation, l'augmentation des ventes par rapport à l'année précédente, pour des prix globalement stables. Face aux grandes surfaces, les producteurs réussissent à tirer leur épingle du jeu avec des prix deux voire trois fois plus bas, selon eux: 5,30 euros hors taxe la douzaine. Les amateurs de la région ne sont pas les seuls à venir s'approvisionner directement à la source. "On a des gens qui viennent de la Marne, de l'Eure, ou même de Besançon ou de Belgique, ils se groupent pour faire des achats, ils prennent 200 à 300 kilos pour les amis et la famille et repartent avec leur remorque pleine d'huîtres."
Malgré ces bonnes ventes, il reste encore un peu de stock aux ostréiculteurs du bassin de Meuvaines, de quoi faire la soudure jusqu'en avril-mai, date à laquelle ils commenceront à vendre l'essaim 2010. "Mais", prévient Marc Vivier, "il ne faudrait pas qu'il y ait deux noels dans l'année, ça poserait problème." Pas de rupture donc, mais un équilibre encore instable.
Reportage de Marc Sadouni et Matthieu Bellinghen