Prison requise en appel contre Philippe Bonneau, ex-vice-président de Région

Le parquet général de la cour d'appel de Caen a requis ce vendredi un an de prison ferme à l'encontre de l'ancien vice-président PS du conseil régional de Basse-Normandie, Philippe Bonneau. 

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Une peine requise pour détournements de fonds, essentiellement dans l'exercice de sa profession d'avocat (à Bayeux).

L'avocat général Gérald Lesigne a ainsi demandé la confirmation de la condamnation prononcée le 10 mai 2012 à l'encontre de Philippe Bonneau (la justice l'avait condamné à trois ans de prison dont un ferme).
En 2011, Philippe Bonneau avait démissionné de ses fonctions à la Région, où il siégeait depuis 2004 et où il était en charge des finances
.
L'ancien élu, avocat de profession, a reconnu avoir détourné 111.000 euros, notamment au détriment du Crédit mutuel qu'il défendait devant les prud'hommes, et du groupement public des Jeux Equestres Mondiaux (association cofinancée par la Région) dont il était trésorier.
"A chaque fois que M. Bonneau avait une responsabilité en main, il en usait et abusait", a estimé M. Lesigne.

M. Bonneau, qui a été radié du barreau, a expliqué falsifications de chèques et fausses factures par "l'engrenage" de l'endettement.
Alors qu'il s'investissait "avec passion" dans son travail d'élu, a-t-il expliqué, son salaire de conseiller régional (2.200 euros nets d'impôts) ne lui permettait pas de faire face aux charges de son cabinet d'avocat dont l'activité était en sommeil, selon lui.

"Une euthanasie sociale"

Les juges de première instance ont interdit à M. Bonneau d'exercer le métier d'avocat, ainsi que toute fonction publique, toute activité sociale et toute profession commerciale ou industrielle. Ils ont également prononcé une privation de ses droits civiques et familaux pour 5 ans.

L'ex-avocat, âgé de 60 ans, père de six enfants, travaille aujourd'hui pour une organisation patronale de transports pour 1.600 euros par mois. "La sanction infligée est une euthanasie sociale", a lancé son avocate, Maître Rajae Izem.

La cour doit rendre sa décision le 27 mars 2013.




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