Vous l'avez peut-être senti ce lundi en vous levant : il y avait du mercaptan dans l'air dans l'agglomération rouennaise. Le préfet a reconnu qu'il y "avait certaines émanations ce matin". Mais en quantité bien moindre que lors de l'accident de la semaine précédente.
Ce lundi matin, les quantités de mercaptan étaient de 6 ppm (parties pour millions), contre 80 ppm relevées lors du pic du 21 janvier 2013. "On avance, le protocole se perfectionne, ça prend plus de temps que prévu", a dit Pierre-Henry Maccioni, préfet de Seine-Maritime lors d'un point presse ce lundi matin à Rouen. "On n'a pas encore vraiment mis au point la formule qui élimine dans l'instant (...) et neutralise les mercaptans, et les émanations qu'il y avait en début de semaine."
Des opérations plus longues que prévu
Le préfet a aussi reconnu que quelques émanations avaient eu lieu, dans la matinée. Les 36 tonnes de ditio-phosphate de zinc, à l'origine de la production du gaz nauséabond lors d'une réaction chimique anormale, ont bien été neutralisées. Toutefois le traitement du fond de cuve, où le mélange présente des qualités différentes, prend plus de temps que prévu. Il devait initialement être neutralisé samedi soir, mais le processus a pris du retard. "Cela va durer peut-être quelque jours, je ne peux pas vous dire combien de temps" a ajouté le préfet.
Le site de Lubrizol toujours à l'arrêt
Pierre-Henry Maccioni a profité de sa conférence de presse pour apporter des précisions sur l'activité du site. Il est toujours fermé suite à un arrêté préfectoral. Le représentant de l'Etat a, certes, autorisé le déstockage de produits pour éviter des ruptures commerciales de l'entreprise avec ses clients. Mais en aucun cas, il n'y a eu "de reprise de la production".