Le quartier gare de Rouen est sans dessus dessous. Un chantier de construction de plus de 100 appartements, un hôtel étayé à cause de fissures et des camions qui pompent les débris encombrant la source médiévale endommagée lors du chantier
500 000 euros, c'est le coût du devis pour remettre en état l'aqueduc de la source médiévale Gaalor de la rue Pouchet à Rouen. Il faudra de longues discussions entre les experts et Bouygues maitre d'oeuvre du chantier en cause dans les dégâts sur la source en août dernier. Du béton a été injecté par erreur dans l'aqueduc pourtant cartographié depuis 1000 ans à Rouen.
Les travaux entrepris depuis le milieu de semaine sont une "intervention d'urgence" de la CREA (agglomération de Rouen). En février, les riverains ont vu avec effroi apparaitre des fissures, signes de mouvements de terrain qui seraient liés à la perturbation de la source millénaire.
La CREA précise dans un commmuniqué du 5 mars :
"Compte tenu de l’aggravation de la situation au cours du mois de février, la CREA qui n'est nullement responsable du sinistre, a décidé de réaliser les travaux de première urgence après accord de l'expert sur la méthode et le coût.
Ces premiers travaux sont destinés à contribuer à l’amélioration de la
circulation des eaux dans l’attente de l’enlèvement définitif du tampon de béton dans les conditions à
fixer par l’expert. Après l'accord de l'expert mandaté, la première phase des travaux sera réalisée cette semaine.
La CREA se retournera naturellement contre l’entreprise responsable des travaux afin d'obtenir le paiement des frais engagés."