Fils d’immigrés Ukrainiens, l’ancien premier ministre de François Mitterrand a débuté sa carrière professionnelle et politique à Rouen
Un CAP d’ajusteur
Le 1er mai 1993 la France apprenait la mort de Pierre Bérégovoy. Retrouvé blessé par balle sur un quai de Nevers (Nièvre) il décédera pendant son transfert à Paris. L’enquête a retenu la thèse du suicide.Né en 1925 à Déville-lès-Rouen, Pierre Bérégovoy a connu l’épicerie de ses parents, puis une petite et modeste ferme à La Vaupalière avant de devenir ajusteur en usine. Pendant la guerre, c’est cheminot à la gare d’Elbeuf qu’il entre dans la Resistance et rencontre Roland Leroy.
Après la guerre il s’engage dans le la vie politique et syndicale. En 1950 il est à Gaz de France, à Rouen, comme agent technico-commercial. Sur l’intervention de Tony Larue (le maire socialiste de Grand-Quevilly) il est muté en 1957 à Paris où il fera la carrière que l’on sait.
Il n’oubliera jamais sa Normandie natale, en y faisant de nombreuses visites officielles mais aussi en séjournant le weekend dans une petite maison de campagne située à Saint-Martin-aux-Buneaux entre Fécamp et Saint-Valéry-en-Caux.
VIDEO : le reportage de France 3 Bourgogne
En 1992, alors premier ministre, Pierre Bérégovoy recevait une équipe de France 3 Haute-Normandie dans sa maison de Seine-Maritime pour un entretien au cours duquel il raconta son parcours personnel, professionnel et politique. Un témoignage qui sera plus tard diffusé sur l'antenne nationale, lors de la retransmission en direct de Nevers, de la cérémonie des obsèques présidées par François Mitterrand...