L’ASN a dévoilé son rapport d’activité pour la Haute et la Basse Normandie. Le bilan est en demi-teinte en Haute Normandie. La centrale de Paluel doit progresser en matière de sûreté nucléaire. Penly est au-dessus de la moyenne nationale.
Autorité administrative indépendante, l’ASN, l’Autorité de sûreté nucléaire, créée en 2006, est en charge du contrôle des activités nucléaires civiles en France.
En 2012, 142 inspections ont été menées en Normandie, la plupart au sein des centrales nucléaires. Elle a dévoilé ce mercredi son rapport lors d'une conférence de presse à Rouen.
Paluel peut mieux faire
Après avoir pratiqué 21 inspections au sein de cette centrale, l’ASN a mis en avant des insuffisances en matière de rigueur, de préparation, de contrôle et de surveillance des interventions de maintenance.
Par trois fois cette année, les réacteurs ont été arrêtés à Paluel. D'après le rapport de l'ASN, ces opérations de maintenance ont été marquées « par de nombreux aléas techniques sur des matériels importants pour la sûreté et qui ont nécessité des réparations prolongées. Le site doit donc progresser dans ce domaine. »
Penly, bon élève
Malgré l’incident survenu le 5 avril 2012 sur le réacteur 2 qui a conduit à prolonger l’arrêt programmé du réacteur, l’ASN juge que les « performances en matière de sûreté nucléaire du site de Penly ont été globalement satisfaisantes ». Elles sont même au-dessus de la moyenne d’après l’Autorité de sûreté nucléaire.
Découvrez les explications de Marc Moiroud et Sylvie Françoise avec les interventions de :
- Simon Huffeteau, chef de division Caen de l'Agence de Sûreté Nucléaire
Inspection de l'ASN lors de la mise en service d'une installation de radiothérapie
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© ASN C.Dupont
L’ASN effectue aussi des contrôles dans le domaine de la radiothérapie
En parallèle du contrôle des centrales nucléaires, l’Autorité évalue également depuis 2002 l’ensemble des activités liées à l’utilisation des rayonnements ionisants. Ce type de rayonnement est par exemple employé dans le secteur médical en radiothérapie.
L’ASN estime que « malgré les renforts en personnels dans certains centres, plusieurs centres de radiothérapies normands connaissent un manque d’effectif », ce qui freine les progrès enregistrés ces dernières années.