Ce vendredi matin, d'importants moyens de secours en mer ont été déployés pour récupérer deux hommes qui avaient entrepris une traversée de la Manche à la rame sur une petite embarcation.
La Manche est une des zones maritimes les plus fréquentées du monde. Des cargos, des pétroliers croisent dans ces eaux à longueur d'année.
Il est donc particulièrement dangereux de s'aventurer au milieu de ce trafic avec une embarcation de petite taille, qui n'est même pas visible depuis la passerelle d'un navire.
Deux hommes en ont fait l'expérience ce vendredi.
Deux frères britanniques, vétérans de l'armée, âgés de 30 et 44 ans, sont partis jeudi matin de Weymouth, en Angleterre, à bord d'un canot à rames, avec l'intention de rejoindre Saint-Hélier, sur l'Ile de Jersey. Une traversée qu'ils avaient prévu de boucler en deux jours, leur canot étant équipé de couchages.
Il s'agissait pour ces deux frères, dont l'un a été blessé au front en 2007, de récolter des fonds au profit des soldats blessés lors des opérations de guerre en Afghanistan. Comme le raconte le site britannique DorsetEcho.
Mais ce vendredi en début de matinée, les deux frères lancent un appel de détresse. Ils se trouvent en difficulté en arrivant dans la zone de séparation entre les voies montante et descendante du dispositif de séparation du trafic maritime des Casquets, où transitent chaque année environ 60 000 navires de commerce, au nord-ouest du Cotentin. Ils sentent le danger d'être au milieu du trafic.
La suite, c'est la Préfecture maritime de la Manche et de la mer du Nord qui la raconte dans un communiqué :
"Après plusieurs contacts avec des navires de commerce sur zone, Guernsey Goastguards et le CROSS Jobourg ont pu établir une position approximative de l'embarcation.
Le CROSS Jobourg a alors fait appel à un avion de surveillance maritime Falcon 50 de la marine nationale, en vol au moment des faits.
Ce dernier a permis d'affiner la position et de confirmer la nécessité d'une assistance.
Le Falcon 50 est resté à proximité jusqu'à l'arrivée vers 10h45 de la vedette de sauvetage Roy Barker (Royal National Lifeboat Institution), qui a récupéré les deux hommes et remorqué leur embarcation vers l'île anglo-normande d'Aurigny".
Les deux hommes n'avaient pas fait de demande officielle pour traverser la Manche. Les autorités maritimes n'avaient donc pas connaissance de cette tentative qui s'est donc soldée par la mobilisation de moyens importants.
La Préfecture qui rappelle qu'une "telle traversée nécessite une préparation rigoureuse, du matériel adapté et de préférence un navire accompagnateur".