Condé-sur-Noireau, Honeywell, c'est fini

Demain, jeudi 13 juin, toutes les machines de l'usine de plaquettes de frein seront à l'arrêt. 323 salariés se retrouvent sur le carreau.

Ils se sont battus inlassablement pendant deux ans pour sauver leur usine. Depuis qu'en octobre 2011 le groupe américain Honeywell a annoncé, sans autre forme de procès, la fermeture du site de Condé-sur-Noireau à la date du 30 juin 2013, précisément.

Officiellement, le groupe accuse l'usine bas-normande d'être devenue trop vétuste et de ne pas disposer de nouveaux process de fabrication. Mais les syndicats ont toujours eu la certitude que la délocalisation de l'activité vers la Roumanie était la véritable raison de la fermeture. Pour preuve, le fait qu'Honeywell n'a jamais investi dans le site pour le moderniser.

A l'époque, François Serizay, directeur des relations sociales de Condé-sur-Noireau, affirmait que "l’annonce de la fermeture du site normand et celle de l’ouverture d’une usine en Roumanie [étaient] strictement indépendantes"... "L’usine de Condé-sur-Noireau, construite en 1960, est obsolète et ne correspond plus aux standards de production de nos clients", ajoutait-il, soulignant également que le carnet de commandes, avec des produits en fin de vie, était épuisé. Hors de question, dans ces conditions pour le groupe américain de renflouer un site accusé de perdre de l'argent. "En revanche, si nous annonçons dès aujourd’hui la fermeture pour 2013, c’est bien que nous sommes prêts à préparer des mesures de réindustrialisation et d’accompagnement des salariés" affirmait-il toujours en 2011.

De fait, deux ans après, le combat des salariés, de la population et des élus contre la fermeture de l'usine n'a pas abouti à grand chose. Un plan de revitalisation de 1,8 millions d'euros a été négocié et l'enjeu à présent se situe autour de l'amiante, tristement célèbre dans la "Vallée de la mort"... Depuis plusieurs semaines déjà l'usine est à l'arrêt et les 323 salariés priés de rester chez eux. Fin de l'histoire !

Marie-Pierre Gressant et Charles Bézard se sont rendus sur le site ce mercredi matin, un site quasiment moribond :

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