Les syndicats de la filiale informatique d'Areva ont appelé à la grève ce lundi 16 septembre pour protester contre la vente de leur entreprise. Trois repreneurs sont sur les rangs. A Equeurdreville, l'entreprise emploie 450 personnes.
Le 10 juin dernier, Areva informait les représentants deu personnel de son intention de vendre Euriware, sa filiale informatique. Un projet d'externalisation découlant du plan d'économie voulue en 2011 par le ministre des finances. L'entreprise emploie 2100 personnes dont 450 dans le Nord-Cotentin. Trois repreneurs seraient sur les rangs: Atos, Stéria et Cap Gémini donné favori. Les salariés, inquiets pour leurs emplois, ont déjà fait grève en juin dernier.
Trois mois plus tard, les salariés ne sont toujours pas fixés sur leurs sort. Le repreneur devait être désigné en septembre. Il ne serait finalement connu que fin octobre. Et les inquiétudes quant à l'emploi sont de plus en plus vives chez le personnel. 269 salariés du secteur "contrôle commande nucléaire" devaient, au terme de la cession, demeurer chez Areva. Mais selon les déclarations de la CGT à l'AFP, il ne serait plus question que de 219 salariés.
Au sein même d'Euriware, les syndicats redoutes d'importantes coupes dans les effectifs des services achat et ressources humaines. "On a juste un vague engagement des repreneurs à garder une activité pendant deux ans sans licenciement collectif", explique Philippe Zorgati, délégué syndical CGT Euriware, "Ceci dit, c'est tempéré par le fait que si ils le font, ils devront payer des pénalités à Areva, donc ça suppose bien qu'ils pourront quand même le faire."
En juillet dernier, les représentants du personnel d'Euriware avaient déclenché un droit d'alerte. Cette procédure permet au comité central d'une entreprise d'alerter la direction sur le caractère préoccupant de sa situation économique. Mercredi 11 septembre, un avocat a été désigné pour aider les experts à obtenir par voie judiciaire plus d'informations sur la situation économique de l'entreprise, dans le cadre de ce droit d'alerte.
Reportage de Sylvain Rouil et Claude Leloche