Nonant-le-Pin: les oposants au site GDE investissent les hippodromes ce weekend

Ce samedi à Auteil et Caen, et dimanche au Haras du Pin, les opposants au site d'enfouissement des déchets tentent de sensibiliser les acteurs de la filière équine.

A quelques jours d'un nouvel épisode dans le feuilleton judiciaire qui oppose l'entreprise GDE aux opposants à la décharge de Nonant-le-Pin, ces derniers ont décidé d'investir ce week-end les hippodromes afin de porter leur message. Pas question pour les opposants de gêner les courses se déroulant ce samedi à Auteuil et à Caen. Beaucoup d'entre eux sont éleveurs. L'objectif: informer et sensibiliser les différents acteurs du monde du cheval.

Le 12 août dernier, les opposants au site GDE de Nonant-le-Pin avait remporté une petite victoire. Le juge des référés du tribunal d’Argentan, dans l'Orne, avait ordonné deux expertises indépendantes sur les impacts environnementaux du futur centre d'enfouissement de déchets industriels. Cette décision met en suspens l'exploitation du site. Les experts disposent d'un délai de cinq mois, à partir de la date du jugement, pour rendre leurs rapports. GDE a fait appel de cette décision. L'entreprise serait prête à démarrer l'activité de stockage et d'enfouissement de résidus de boryage automobile et de déchets industriels. La Cour d'appel de Caen doit se pencher sur ce dossier ce mardi 22 octobre.

Dans une tribune publiée récemment dans Paris-Turf, Jean-Pierre Viel, président de l'Anglo-Normand et éleveur au Haras du Pin, dénonçait "des conséquences criminelles sur l'humanité vivant aujourd'hui dans cette région de France et sur celle qui lui succédera demain". Le site de Nonant-le-Pin doit traiter près de 150 000 tonnes déchets par an, des déchets industriels (60 000 tonnes) et des résidus de broyage automobile (90 000 tonnes).Selon les opposants à ce projet, ce site se trouve au-dessus de la nappe phréatique du bassin de l'Orne, sur un sol argilo-calcaire semi-perméable. Pour eux, la contamination par les déchets enfouis semble inévitable. Ils craignent également une second pollution, cette fois-ci par les airs, avec le rejet de particules fines dans l'atmosphère généré par l'incinération d'une partie de ces déchets. Ils rappellent enfin que le secteur n'abrite pas que des éleveurs de chevaux mais également des fermes biologiques et des producteurs laitiers.

Ce dimanche, les opposants au site GDE devraient se retrouver au Haras du Pin.

Reportage de Catherine Berra et Mathieu Beaudouin
Intervenant:
- Jean-Pierre Viel, président de l'Anglo-Normand-Eleveur

 

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