Le juge des référés d'Argentan (Orne) a examiné ce jeudi cinq recours concernant le centre de déchets industriels ouvert en octobre par la société de GDE à Nonat-le-Pin. Ambiance tendue dans la salle d'audience.
Ce fut une journée animée, pour ne pas dire agitée, qu'a vécue le tribunal d'Argentan dans l'Orne ce jeudi.
Il faut dire que le Centre d'enfouissement de déchets de GDE est maintenant au coeur d'un bras de fer, à la fois sur le terrain juridique et sur le terrain tout court.
L'association Nonant Environnement, opposée au centre de déchets, a déposé quatre recours, visant pour certains le préfet qui a autorisé GDE à ouvrir le centre, a indiqué Me Laurence Thomas Riouallon, avocate de cette association.
Les opposants demandent au juge d'empêcher GDE d'exploiter son centre tant que les expertises environnementales ordonnées en août par ce juge n'ont pas été rendues.
L'exploitant a de son côté déposé un recours "visant à nous faire taire", a-t-elle indiqué.
GDE a introduit un recours visant à "interdire toute communication à propos du blocage de l'accès au centre de déchets, sur tout support", selon le conseil régional de Basse-Normandie (PS), qui a voté le 15 novembre une motion "dénonçant vivement la volonté de la société GDE de porter atteinte à la liberté d'expression".
Les opposants au centre GDE ont assisté aux audiences. Ils n'ont pas apprécié qu'un représentant de GDE les traitent de "populasse" Sur le terrain, à Nonant-le-Pin, le blocage de l'entrée du centre se poursuit.
Le reportage d'Alexandra Huctin et Franck Bodereau (ITV : Laurent Seignol, Pdt du Front de résistance de l'Orne, Thierry Meunier, membre du Front de Résistance de L'Orne, Me Laurence Thomas-Riouallon, avocate Nonant-Environnement, Me Alexandre Faro, avocat "Sauvegarde Terre D' élevage")