Le lancement de la fibre optique dans cette commune de 200 habitants a fait l'objet d'une inauguration officielle ce lundi. En plus du confort qu'elle va apporter aux internautes, elle est un outil de travail essentiel pour les agriculteurs.
Ils auront été servis avant les Alençonnais. Le lancement de la fibre optique doit être inauguré vendredi prochain à Alençon. A Rouellé, dans le même département, c'est ce lundi qu'on a fêté son arrivée avec une cérémonie en grande pompe: présence d'élus locaux ainsi que du directeur régional de l'opérateur Ornage et même un coupage de ruban bleu-blanc-rouge devant le répartiteur. Un événement pour cette commune rurale de 200 habitants. "On voulait d'abord le téléphone qui marche", raconte Nicole Soquin, "le téléphone marchait très mal dans la commune et on a le plus, l'internet haut-débit, la fibre optique, c'est le summum, on a 20 mégas partout".
A écouter Mme le maire, le très haut-débit est un peu la "cerise sur le gâteau". Et pourtant, pour une activité économique particulièrement bien implantée dans ce secteur, c'est bien plus que ça. Essentiel même. Le minitel a longtemps occupé une place centrale dans la gestion d'une exploitation, notamment chez les éleveurs: déclarations de naissance, demandes d’équarrissage, consultation des cours des marchés ou classement des animaux à l’abattoir. Lors de sa disparition définitive en 2012, environs 15% des éleveurs "connectés" préféraient utiliser le minitel à internet. Des chiffres expliqués notamment par le manque de fiabilité des connexions dans certaines campagnes. La fibre devrait permettre également à certains agriculteurs de télécharger de volumineux fichiers comme les mises à jour de leurs matériels pilotés par informatique.
Reportage de Jean-Pierre Bonnefon et Patrick Mertz
Intervenants:
- Nicole Soquin, maire de Rouellé (61)
- Ludovic Vincent, éleveur laitier
- Marc Maouche, directeur régional Orange Basse-Normandie