Le personnel de la prison de Condé-sur-Sarthe manifeste son ras-le-bol

Depuis son ouverture il y a quelques mois, plusieurs incidents ont perturbé la vie de l'établissement. Dernier en date ce lundi: une vingtaine de détenus ont refusé de regagner leurs cellules. Le personnel réclame de meilleures conditions de travail.

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Inaugurée par la ministre de la justice, Christiane Taubira, en avril dernier, la prison de Condé-sur-Sarthe était alors présentée par l'administration comme l'établissement le plus sécurisé de France. Quelques mois plus tard, cette analyse est loin d'être partagé par le personnel. De nombreux incidents ont émaillé la vie de l'établissement ces derniers mois. Fin septembre, on recensait déjà six agressions à l'encontre des surveillants. Le personnel s'était mobilisé le 3 octobre dernier pour alerté les responsables politiques sur leurs conditions de travail. Une délégation avait été reçue par Joachim Pueyo, député-maire d'Alençon et ancien directeur de l'a prison de Fleury-Merogis.

Lundi dernier, vers 18 h 30,  un nouvel incident a perturbé la vie de l'établissement. Une vingtaine de détenus ont refusé de regagner leurs cellules. " Ils voulaient qu'on laisse les portes ouvertes et avoir la liberté de se déplacer comme ils le veulent", a déclaré à l'AFP Emmanuel Baudin, secrétaire régional de FO pénitentiaire. Cette pratique serait tolérée dans d'autres centrales. Ils se sont réfugiés dans la salle de sport et ont cassé du matériel. Après des négociations, ils ont finalement regagné leurs cellules trois heures plus tard. Les surveillants
de nuit ont prolongé leur présence sur le site jusqu'à l'arrivée  de l'Equipe régionale d'intervention (Eris) de Rennes (le GIGN de la pénitentiaire) appelée en renfort.

Ce mercredi, les surveillants de la prison de condé-sur-Sarthe se sont donnés rendez-vous dans les rues d'Alençon pour exprimer leur colère et réclamer plus de sécurité au sein de l'établissement.

Reportage de Jean-Pierre Bonnefon et Damien Migniau
Intervenants:
- Emmanuel Baudin, délégué régional FO pénitentiaire
- Katia, surveillante
- Frédéric Dubarry, UFAP - UNSA justice







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