Le plan de suppression de 20 postes et de 5 RTT par agent ne passe pas chez le personnel de l'hôpital psychiatrique. Pour la première fois ce jeudi matin, des grévistes ont bloqué les admissions.
Voilà plusieurs semaines que les agents de l'hôpital psychiatrique du Bon-Sauveur à Caen sont en conflit avec leur direction. En juin dernier, un conflit avait paralysé l'établissement. Au coeur de la discorde, un plan prévoyant la suppression de 5 jours de RTT sur 19. Cette mesure visait, elon le directeur Jean-Yves Blandel, à "anticiper" un déficit cumulé pouvant se monter à 12 millions d'euros d'ici cinq ans "si rien n'est fait". La crise avait pris fin, momentanément, le 19 juin avec le retrait du plan.
La semaine dernière, la tension est remontée d'un cran. Les agents de l'hôpital psychiatrique sont de nouveau en grève. Ce jeudi matin, ils étaient une centaine à filtrer l'entrée de l'établissement. Pour la première fois, ils ont même bloqué les admissions. Les grévistes exigent la suppression d'un plan d'économie imposé à l'établissement et impliquant la suppression de 20 postes et 5 jours de RTT par agent. Le directeur de l'hôpital botte en touche, renvoyant les manifestants vers l'Agence régionale de santé qui "a demandé un plan de redressement".
Reportage de Rémi Mauger et Gildas Marie
Intervenants:
- Bruno Lechaftois, délégué CGT CHS Bon-Sauveur Caen
- Jean-Yves Blondel, directeur CHS Bon-Sauveur Caen
- Jean-Jacques Davy, délégué CGT