Des poches alimentaires sont mises en cause dans le décès de trois nourrissons à l'hôpital de Chambéry. Le laboratoire Marette, basé à Courseulles-sur-Mer (Calvados), est l'un des deux fabricants en France. Il procède actuellement à des vérifications.
Le laboratoire Marette à Courseulles-sur-Mer (Calvados) est en train de "procéder à des vérifications" pour savoir si c'est lui qui a fabriqué les poches alimentaires mises en cause dans la mort de trois nourrissons à l'hôpital de Chambéry. "Pour le moment on ne confirme pas mais on n'infirme pas non plus. On doit procéder à des vérifications et on sera en mesure d'en dire davantage d'ici à la fin de la semaine", a déclaré à l'AFP l'avocat du laboratoire Marette, Me Matthieu Lemaire, à la question de savoir si son client avait fabriqué les poches.
Selon le directeur de l'hôpital de Chambéry, les poches venaient d'un laboratoire français. Un rapport de l'Inspection Générale des Affaires Sociales (IGAS) de 2006, citait deux fabricants de poches de ce type en France : Fasonut et Marette. Fasonut a affirmé dimanche à l'AFP qu'"il n'est pas fournisseur de l'hôpital de Chambéry". "L'autre (entreprise qui fabrique ce type de poches en France) a démenti mais
en l'état on doit quand même nous aussi procéder à des vérifications pour s'assurer que les lots concernés sont bien des lots que nous aurions pu vendre et fournir à l'hôpital en question", a ajouté Me Lemaire, "c'est quand même très technique".
Interrogé par l'AFP, le laboratoire a fait savoir que son dirigeant ne ferait "aucune déclaration" et a renvoyé vers son avocat. L'avocat a indiqué n'avoir pas non plus d'informations générales sur le laboratoire."Je dois rencontrer mon client dans la semaine", a-t-il dit.
Dimanche, la ministre de la santé Marisol Touraine s'est refusée à donner le nom du laboratoire ayant fabriqué ces poches alimentaires par perfusion intraveineuse, destinées aux bébés prématurés de trop faible poids à la naissance ou malades. "Nous savons parfaitement de quel laboratoire il s'agit (...) mais nous ne pouvons pas aujourd'hui incriminer la fabrication ou la composition de ces poches", a affirmé Mme Touraine.
Reportage de Stéphanie Lemaire et Thierry Cléon