La ministre de la Santé demande au laboratoire de mettre en quarantaine l'ensemble des poches alimentaires stockées.
Marysol Touraine précise que le laboratoire "dispose de 24 heures pour faire valoir des éléments contradictoires". Trois des six proches contaminées étaient "scellées", a par ailleurs indiqué le procureur de Marseille. D'autre part, on apprend ce soir que les trois nourrissons ont été contaminés par une entérobacterie de l'environnement. Une nouvelle espèce non décrite à ce jour et encore sans nom, déclare l'Institut Pasteur.
Quelques minutes plus tôt, le procureur de la République de Marseille annonçait l'ouverture d'une information judiciaire contre X pour mise en danger délibérée de la vie d'autrui, pour homicides et blessures involontaires, mise en danger délibérée de la vie d'autrui et fabrication de médicament sans respecter les bonnes pratiques.
"Nous avons six poches de nutrition analysées à l'hôpital qui s'avèrent contaminés par une bactérie (...) Trois de ces six poches étaient sous scellés, fermées, non ouvertes et s'avèrent néanmoins contaminées par un germe rare, difficile à identifier", précise le procureur de Marseille, Brice Robin.
"La chaîne commence à la fabrication de la poche vide. Les contrôles vont donc au-delà du laboratoire Marette", selon le procureur. Ce laboratoire a reconnu avoir fabriqué les poches incriminées. Le dernier contrôle sur ces poches alimentaires s'est déroulé en juillet 2013, sans incident, ajoute le procureur.
Je vous rappelle que le laboratoire normand Marette, situé à Courseulles-sur-Mer, dans le Calvados, a fourni des poches alimentaires à l'hôpital de Chambéry où trois nourrissons sont morts début décembre (lire l'article ci-dessous)