Le tribunal de commerce d'Alençon devrait se prononcer ce lundi sur une éventuelle liquidation judiciaire de l'autocariste Carrier. Même si un repreneur potentiel venu de Tunisie a visité l'usine vendredi, les salariés font part de leur désarroi.
Leur ultime espoir s'appelle Setcar. Le groupe tunisien a visité l'usine du fabricant de cars vendredi. C'était le dernier jour pour que d'éventuels repreneurs se fassent connaître. Passé ce délai, le tribunal de commerce doit se prononcer en faveur ou non d'une liquidation judiciaire.
Rien n'a filtré de cette visite dans les rangs des salariés, qui s'inquiètent pour leur avenir et craignent que l'entreprise s'éteigne dans le silence et l'indifférence.
L'entreprise Carrier emploie 178 salariés à Alençon et a été rachetée en 2000 par le vendéen Fast Concept Car 1. Elle produit, à côté de sa gamme autocars (la grande partie de l'activité), des bennes et remorques.
Vendredi après midi, le préfet de l'Orne, le président du Conseil général, le député-maire d'Alençon et le président de Région Basse-Normandie ont annoncé qu'ils présenteraient conjointement, dès lundi soir 20 janvier, les actions qui seront mises en place par l'Etat et les Collectivités territoriales pour le reclassement professionnel des salariés de Carrier.
Rémi Mauger et Charles Bézard sont partis à leur rencontre. Regardez leur témoignage.