Le saviez-vous ?... Ou le vrai et le faux du Débarquement !

Anecdotes de l'histoire ou faits historiques avérés ...Événements réels ou pures inventions,  ... Beaucoup a été dit à propos du débarquement sans que l'on sache avec certitude si cela c'est produit ou a été imaginé.
A travers quelques exemples précis, voici de quoi démêler le vrai ... du faux !

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Le jour J, un parachutiste américain est resté accroché sur le clocher de l'église de Sainte-Mère-Eglise ....

VRAI !


Il s'agit de John M. Steele, soldat de la 82e division aéroportée américaine. Le parachutage de son groupe de combat ne s'étant pas déroulé comme prévu, il atterrit vers 1h du matin sur le clocher de l'église de Sainte-Mère-Eglise et non dans les environs du bourg comme cela aurait du être le cas. Blessé par un éclat d'obus, il est resté plus de 2 heures suspendu à son parachute avant que les allemands, aidés par un villageois, ne viennent le "décrocher". Fait prisonnier, il s'est évadé quelques jours plus tard puis a poursuivi la guerre en Hollande, en Belgique puis en Allemagne. Revenu à la vie civile en septembre 1945, il est mort en mai 1969, à l'âge de 57 ans. Sa mésaventure est retracée dans le film "Le jour le plus long".


Le Maréchal Rommel n'était pas en Normandie le jour du débarquement ....

VRAI et FAUX !

En décembre 1943, le maréchal Rommel prend le commandement de la défense des côtes de l’Europe de l’Ouest qu'il s'empresse de faire renforcer. S'il pense probable un débarquement des troupes alliées en Normandie, il estime que celui-ci n'interviendra pas avant l'été et en tout cas pas en ce début de mois de juin 1944, en raison - entre autres - d'une météo exécrable. Aussi, le 4 juin au soir, il part pour Herlingen en Allemagne, célébrer l'anniversaire de son épouse. Par la même occasion, il espère également se rendre à Berlin, convaincre Hitler de lui accorder deux divisions de Panzers supplémentaires pour renforcer son dispositif de défense. Mais le 6 juin au matin, avertit du débarquement, il revient précipitamment sans avoir pu obtenir satisfaction. C'est pour cela qu'on ne peut pas dire qu'il était absent de Normandie le jour du débarquement !


Il n'y avait pas de soldats noirs dans les troupes américaines qui ont débarqué le 6 juin 1944  ....

FAUX !

En 1944, l'armée américaine est encore très ségrégationniste et même raciste. Elle se méfie de la combativité des ses soldats afro-américains. Avant 1941 et l'entrée en guerre des USA, les Noirs n'étaient d'ailleurs pas autorisés à porter des armes ni à combattre. Ils servaient dans des unités spécifiques, surtout vouées à des taches de soutien (transport et ravitaillement). Ainsi, s'ils représentaient prés de 8,7% des forces engagées lors de la bataille de Normandie, ils ne constituaient qu'à peine 3% des unités combattantes.

Le 6 juin 1944, une unité noire a tout de même participé au Débarquement sur Omaha Beach. Il s'agit du 320 ème Barrage Balloon Battalion. Pour empêcher les attaques à basse altitude de l'aviation ennemie contre les barges de débarquement, cette unité était chargée de dresser des barrages de ballons au dessus de la flotte alliée. Comme les troupes d'assaut et bien que non-combattante, elle a tout de même subi de lourdes pertes humaines. 3 soldats du 320 ème Bataillon de barrage antiaérien sont d'ailleurs enterrés au cimetière américain de Colleville-sur-Mer.
Quant à la ségrégation dans l'armée américaine, elle a pris fin en 1948.


De faux parachutistes ont été largués par les alliés pour tromper les allemands ....

VRAI !

Dans le cadre de l'opération de désinformation aéroportée "Titanic", organisée juste avant le débarquement, des centaines de mannequins hauts de 1m20 à 1m30 et baptisés "Rupert", ont effectivement été parachutés derrière les lignes allemandes pour semer la confusion. Au petit matin du 6 juin 1944, ils sont largués au dessus de certaines zones soigneusement choisies : la région de Saint-Lô, celle d'Yvetôt, le sud de Caen et l'est de l'Orne.
En touchant le sol, certains mannequins déclenchaient automatiquement des explosions de pétards et produisaient des sons stridents sensés affoler les soldats adverses et les leurrer sur la réalité de leur nombre.


Le général de Gaulle a débarqué avec les alliés, le 6 juin 1944 .....

FAUX !

Le général De Gaulle n'a été informé du débarquement par Winston Churchill que le 3 juin au matin, soit à peine 72 heures avant le déclenchement de l'invasion aéroportée et navale.
Dans les faits, il ne débarque que le 14 juin à Courseulles-sur-Mer, après avoir traversé la Manche sur le contre-torpilleur des Forces Navales Françaises Libres "La Combattante". Après un passage par le quartier général de Montgomery, à Creully, il arrive à Bayeux en milieu d'a/midi, dans la 1ère ville d'importance libérée dés le lendemain du débarquement. Il y prononce un premier discours sur le sol français et se mêle à la foule qui donne enfin un visage à "la voix de Londres".


Un oléoduc a été spécialement construit pour ravitailler les troupes alliées en carburant ....

VRAI !

Et même, appellez-le "PLUTO", pour Pipe-Line Underwater Transport of Oil. Un premier oléoduc surnommé la "Bambi route" était prévu entre l'île de Wright et Cherbourg, sur une distance de 120 kilomètres et un second, plus à L'Est, débouchait à Boulogne-sur-mer. Il était baptisé "Dumbo route". Les 2 projets ont été engagés simultanément à partir de 1943.
Le retard pris dans les opérations militaires et principalement la prise de Cherbourg, font que le premier pipe-line n'a été rendu opérationnel que le 12 août 1944 et n'a que peu servi. En octobre de la même année, il est abandonné au profit d'un approvisionnement par tanker, dans le port de Cherbourg enfin remis en état.
Pour ce qui concerne le second oléoduc, les alliés tireront les enseignements des erreurs du premier. Les livraisons de carburant par ce système et depuis l'Angleterre seront à la hauteur des enjeux militaires. Jusqu'au 12 août 1945, il permettra d'acheminer 375 000 tonnes de carburant.
Plus de détails  ici.

Vidéo : documentaire de présentation du dispositif PLUTO ( commentaire en anglais)



Le Jerrycan d'essence est une invention des alliés ...

FAUX !

Ce sont les allemands qui l'ont inventé en 1935. Avec son concept de "guerre éclair" (ce que l'on a alors appelé le "blitzkrieg") et qui nécessitait un ravitaillement simple et rapide des troupes mécanisées, la Wermacht avait lancé un appel d'offre pour la fourniture de bidons d'essence facilement transportable par un homme seul.
Le récipient "devait avoir une contenance de 20 litres, peser une vingtaine de kilos ... de formes et de dimensions facilitant le transport et le stockage dans un minimum de volume, être doté de poignées facilitant son transvasement ainsi que sa manutention par une chaîne humaine et enfin être d’une fabrication simple et peu coûteuse". (source : industrie-techno.com). Ainsi est né le Kanister, nom donné par les allemands à leur bidon d'essence mis en service en 1937.
Les anglo-saxons qui jusque là utilisaient des bidons de forme cylindrique, peu maniables et surtout très encombrants en terme de stockage reprirent l"idée et l'adaptèrent selon leurs propres normes. ainsi, le "Kanister" allemand devint le "jerrycan" (le bidon allemand) d'une contenance de 19,95 litres pour les américains (5,25 US gallons) et de 19,3 litres (4,25 Imperial Gallon) pour les anglais.


Le port artificiel d'Arromanches n'a pratiquement pas été utilisé pour débarquer le matériel des alliés ....

FAUX et VRAI !

On les a appelés Mulberry A et B. Ce sont les ports artificiels construits en pièces détachés en Angleterre puis assemblés au large des plages du débarquement. Seul celui d'Arromanches a été opérationnel car le second, en face de St. Laurent-sur-Mer, a été détruit pas une tempête quelques jours à peine après son installation.
Leur utilité a été contesté au regard des énormes moyens humains et matériels qu'ils ont nécessité pour leur réalisation et ensuite pour leur durée de fonctionnement. Pour certains historiens, leur usage n'a pas empêché le débarquement des matériels directement sur les plages ou dans les "petits" ports côtiers.
Opérationnel dés le début du mois de juillet 1944, le port artificiel d'Arromanches a pourtant permis - en attendant que les alliés puissent s'emparer de ports en eau profonde - de débarquer tout le matériel nécessaire à la progression et au ravitaillement des troupes alliées. Pendant un mois, 10 000 tonnes de matériel par jour ont été débarquées (avec un record de 20 000 tonnes fin juillet 44).
Le port artificiel d'Arromanches a servi jusqu'à la fin de l'année 1944, le temps que les installations de Cherbourg soient totalement remises en état.


 

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