C'est une institution condamnée à disparaître. L'imprimerie Montligeon installée sur la commune de saint-Hilaire-Le-Chatel (61) depuis 1888 pourrait être liquidée jeudi. Les difficultés ne datent pas d'hier mais cette fois la fin approche. Les 117 salariés sont sous le choc.
Après six mois d'observation, le tribunal de commerce d'Alençon pourrait décider de liquider cette entreprise qui emploie 117 personnes à Saint-Hilaire-le-Chatel.
Alors qu'au mois d'avril, elle était à vendre pour tenter d'éponger les dettes sans trop de "perte humaine",elle n'a pas retrouvée de repreneur . Il existait bien un projet de coopérative ouvrirère, élaboré par des cadres de l'entreprise, mais celui-ci a également échoué.
Hier le tribunal de commerce d'Alençon a mis en délibéré son jugement, quis era donc rendu le 3 juillet . Mais tout le monde que l'on se dirige ineluctablement vers une liquidation.
Les machines ont tourné toute la nuit dans l'imprimerie.
Ce mardi matin le personnel était abasourdi par la nouvelle et la fin proche de cette usine historique dans le Perche.
L'imprimerie, spécialisée dans le cartonnage de produits pharmaceutiques et la publication de plaquettes publicitaires, était "sous observation" depuis longtemps et s'enfonçait inexorablement vers un gouffre financier devenu insoutenable, estimé pour 2013 à plus de 4 millions de perte.
Selon Jean-claude Lenoir , le sénateur et président de la communauté de communes de Mortagne-au-Perche, la CDC a financé pour 6 milions d'euros le tout nouveau bâtiment dans lequel l'imrpimerie s'est installée en 2008. L'année de ses 120 ans d'existence !
L'entreprise devait en contre-partie payer un loyer. A ce jour, le mont des loyers impayés s'élèverait à 600 000 euros. L'entreprise serait également redevable auprès de la région qui lui a prêté 500 000 euros. La Moitié seulement serait remboursée. Sans compter les dettes auprès de l'urssaf et autres.
Des aides publiques pour rien
L'entreprise, crée par des ecclésiastiques en 1888,emploie aujourd'hui près de 120 personnes. Des hommes et des femmes qui souvent travaillent, ici, en couple ou en famille a été rachetée en 2011 par un groupe basé dans le Pas-de-Calais.
Touchée de plein fouet par la baisse des commandes depuis 2010 , le groupe n'a pas réussi à relever la situation.
Le reportage de Pierre-Marie Puaud et Damien Migneau avec en interview Christian, conducteur auto-platine