Ligue 1 : Caen battu par Lille 1 à 0 sur un penalty très contestable

Mauvaise soirée vendredi 15 août pour le SM Caen qui a concédé une défaite 1 à 0 face à Lille, sur un pénalty très contestable, et dont deux joueurs importants ont été blessés. 

Caen a vécu une bien triste soirée, vendredi au Mans, en match avancé de la 2e journée de Ligue 1, avec une défaite (0-1) concédée sur un pénalty très contestable, doublée de la blessure de deux joueurs importants, face à des Lillois supérieurs physiquement, mais peu inspirés devant.

L'arbitre sanctionne un tacle parfaitement correct

Le match a basculé sur un pénalty accordé par l'arbitre, Sébastien Desiage, à la suite d'un tacle qui semblait parfaitement correct du latéral Dennis Apaih sur Ryan Mendes qui se présentait face aux cages normandes.
L'arbitre a en plus cru bon d'appliquer très strictement le règlement en ajoutant un carton rouge à une sanction qui semblait déjà bien sévère.
Sans état d'âme, l'attaquant belge du Losc, Divock Origi a pris à contre-pied Rémy Vercoutre, qui avait passé jusque-là une soirée extrêmement tranquille (0-1, 67).

sa fait mal de revoir le ralenti du tacle de Appiah... il est tellement propre... #SMCLOSC

— sm14smc (@sm14smc) 16 Août 2014

Imorou et Duhamel blessés

Les Normands repartent en outre du Mans avec deux mauvaises nouvelles, puisque le latéral Emmanuel Imorou s'est blessé à la demi-heure de jeu, dans ce qui ressemblait beaucoup à un claquage à une cuisse, et il a été rejoint à l'infirmerie par Mathieu
Duhamel, le buteur caennais, sorti sur une civière à l'entame de la deuxième période, après s'être tenu une cheville.
L'entraîneur de Caen Patrice Garande a annoncé lors de la conférence d'après-match qu'Imorou serait indisponible 6 semaines, alors que l'attaquant Mathieu Duhamel, touché à une cheville, manquera trois semaines.
"On a perdu deux joueurs. Un claqué au moins pour six semaines, Manu Imorou, et Mathieu (Duhamel), s'il n'y a pas d'arrachement osseux, au minimum trois semaines quand même", a-t-il déclaré. 
"Pour Mathieu, il faut attendre d'avoir les examens complémentaires. Il a la cheville très gonflée. D'après les examens du doc, il ne pense pas que ce soit plus grave. Mais après, on va faire des radios pour voir quand même. Après, s'il y a un arrachement osseux, ce qui est possible, ça deviendrait problématique", a-t-il ajouté.

Les Caennais solides en défense

Caen a montré vendredi soir beaucoup de maturité et de lucidité dans son organisation défensive, face à un Losc qui a monopolisé le ballon.
Sans être extrêmement tranchants dans leurs offensives, ils s'étaient même montrés les plus dangereux, notamment par Lenny Nangis, qui s'était faufilé dans la surface nordiste, côté droit, après une déviation de Matthieu Duhamel. Mais à moins de dix mètres des cages de Vincent Enyeama, il avait dévissé sa frappe, qui était passée loin de cages.
Même après l'ouverture du score nordiste, Raspentino (83e) et surtout une tête sur corner sauvée sur sa ligne par Rio Mavuba à la dernière minute du temps réglementaire ont fait passer des frissons dans le dos des supporteurs lillois.

Les Lillois en panne devant le but 

De leur côté, les Nordistes ont une nouvelle fois démontré, comme lors du 0-0 contre Metz à domicile, que la possession de balle ne sert à rien si on ne sait pas quoi en faire devant le but adverse.
L'animation offensive a été plus que défaillante, et l'entente du triangle offensif - Martin placé juste derrière Kalou et Origi - a été inexistante.
Pour preuve: Martin n'a même pas repris le match après la pause, remplacé par le tout jeune (19 ans) Marcos Lopes, et Salomon Kalou l'a rejoint à l'heure de jeu, pour laisser Ryan Mendes entrer en jeu.
Et malgré un surcroît de motivation et d'investissement de Lille dans la deuxième moitié du match, on ne peut pas dire que l'apport de ces nouveaux joueurs aient transformé le jeu du Losc.
A quelques jours d'un match aller de barrage pour la Ligue des champions face à Porto, les 3 points engrangés sont vraiment la seule vraie bonne nouvelle de la soirée pour eux.

Prochain match de Ligue 1 pour le SM Caen : samedi 23 août à Reims

Réactions

Patrice Garande (entraîneur de Caen): "C'est vrai que c'est pas une bonne soirée, à cause du résultat et parce qu'en plus on a perdu deux joueurs blessés. Donc pour nous ça fait une soirée difficile. Au-delà de ça, il y a eu un match, et je suis surtout déçu pour les joueurs, parce qu'ils ont montré des choses encore une fois. Moi je leur ai demandé d'avoir un contenu, d'exister dans ce match et ils l'ont fait. Après c'est une déception pour tout le monde, mais il y a une bonne base entre ce qu'on a fait à Evian avec un résultat positif et ce qu'on a montré aussi ce soir. Voilà, il y a de quoi bien travailler et faire de bons résultats dans ce championnat.
(Sur le pénalty contestable): Oui il y a de la colère, mais ça sert à rien. Évidemment il y a ça, mais après on ne peut pas revenir en arrière. De là où je suis, il y a pas faute, pas pénalty, c'est un modèle de tacle de défenseur. Après l'arbitre se trompe, ça arrive. Ça nous est préjudiciable parce que ça nous enlève le point du match nul et sur ce que les joueurs ont montré contre cette équipe de Lille on aurait au moins mérité ça.
On avait assez bien canalisé cette équipe lilloise. Au niveau de l'abnégation, au niveau de l'état d'esprit, au niveau du comportement général des joueurs, je les félicite, je suis fier d'eux, je n'ai pas grand chose à leur reprocher. C'est comme ça. La semaine dernière tout nous était favorable, tout roulait, ce soir, c'est pas le cas. C'est des choses qui arrivent. Mais il y a beaucoup d'enseignements à tirer de ce match et beaucoup plus d'enseignements positifs que négatifs"

René Girard (entraîneur de Lille): "Je ne trouve pas qu'on s'en sorte bien, on n'a jamais été en danger. Après, qu'on n'ait pas fait un bon match, je le conçois, on a été très très moyens. Il faudra avoir un autre comportement contre l'équipe portugaise dans cinq jours. On a pris trois points, c'est comme ça. Je ne sais pas s'il y a faute ou s'il n'y a pas faute (sur le pénalty, des journalistes lui disent que non, ndlr) Non? Bon, je suis navré pour eux, mais c'est comme ça, c'est un fait de jeu. (...)
On veut jouer un peu toujours les ballons dans les pieds, on manque de vitesse. La seule action où l'on perfore c'est quand l'arbitre siffle pénalty. On a des possibilités on ne les saisit pas. Collectivement on n'a pas été bons, il faut le reconnaître et faire son autocritique. (...) On manque de discipline et de rigueur. Le football c'est simple, on se complique. On doit faire nettement mieux. Les garçons font des efforts, mais on manque de justesse à certains moments, dans les choix."