Emmanuel Macron : "Je n'ai jamais dit que j'étais contre les 35 heures"

Le tout nouveau ministre de l'économie, Emmanuel Macron, a tenu, lors de son premier déplacement officiel, à Romagny, dans la Manche, à préciser sa position sur les 35 heures, après qu'il ait lancé le débat avec une déclaration la semaine dernière. 

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"Je n'ai jamais dit que j'étais contre les 35 heures, il faut arrêter d'hystériser le débat", a déclaré Emmanuel Macron ce midi lors d'un point presse. 
"Des négociations sont déjà possibles dans les entreprises qui souhaitent des assouplissements", a précisé le ministre de l'économie. 
Devant le parterre de journalistes qui suivaient cette première visite de terrain, Emmanuel Marcon a ajouté qu'il était "un homme d'action et pas un ministre des commentaires". 
Quelques jours avant sa nomination, Emmanuel Macronavait déclaré, dans une ITW accordée au Point, qu'il était favorable à des dérogations à la loi sur la durée du travail hebdomadaire, ce qui avait provoqué de vives réactions et rallumé le débat sur les 35 heures. 

Le ministre de l'économie a choisi de visiter, à Romagny dans la Manche, la plus grande société ouvrière (Scop) de France, l'entreprise Acome, premier fabricant européen de fils et câbles auto de haute technicité et de solutions de câblage télécoms.
A la question de savoir si lui, l'ancien banquier d'affaires, avait choisi cette Scop pour son premier déplacement ministériel afin de montrer qu'il était proche des salariés, M. Macron a répondu ne "pas (être) là pour corriger une image qu'on (lui) donne". "Mon passé n'a pas à être commenté. Il est d'ailleurs pluriel", avait-il répondu un peu plus tôt à une question similaire en visitant l'usine.

Le reportage de Franck Besnier et Loïc Blache (ITW : Jacques De Heere, PDG Acome; Emmanuel Macron, Ministre de l'Economie, de l'Industrie et du Numérique)


"Améliorer la participation des salariés" dans les entreprises

Le ministre a aussi affirmé que le gouvernement souhaitait "améliorer la participation des salariés dans les entreprises", sans plus de précisions. 
"Nous allons véritablement nous atteler (...) parce c'est une mesure d'efficacité, de compétitivité et de justice, à améliorer la participation des salariés dans les entreprises", a déclaré Emmanuel Macron.
Chez Acome, à Romagny, le capital appartient à 100% aux salariés (ils sont 1000 sur le site de la Manche).
Ce système est "gagnant/gagnant. Les salariés comprennent le quotidien de l'entreprise, les contraintes. Et l'entreprise s'enrichit de ce point de vue mais il n'y a pas d'opposition stérile", a estimé le ministre.
Mais "je ne suis pas sûr que ça soit généralisable pour tous", a-t-il toutefois précisé, interrogé sur ce point. "Je suis venu voir cela car c'est un modèle extraordinairement intéressant" qui montre que "l'entreprise, ce n'est pas seulement le grand capital. C'est un collectif humain qui se bat ensemble. Ce n'est pas un lieu de conflit". "La participation de tous au capital ici, aux décisions, c'est un des moyens de réussir", a-t-il ajouté. 
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