L'acteur irlando-américain, en pleine promotion du thriller "November Man", a répondu aux questions de la presse ce vendredi, des questions qui ont plus porté sur 007 que sur son nouveau film.
C'est ce qu'on appelle tendre le bâton pour se faire battre. En endossant à nouveau le rôle d'un agent secret, Pierce Brosnan devait se douter qu'un fantôme de son passé allait revenir le hanter. L'acteur irlando-américain est à Deauville depuis ce jeudi pour présenter le thriller "November Man" réalisé par Roger Donaldson. Il y incarne Peter Deveraux, un ex-agent de la CIA. On lui confie la protection d'une jeune femme, détenant des informations susceptibles de compromettre un candidat aux élections présidentielles russes. Mais cette mission va s'avérer être un piège.
"November Man" est à l'origine une série de 13 romans écrits par Bill Granger à partir de la fin des années 70. Le film, réalisé par Roger Donaldson et co-produit par Pierce Brosnan et son associée Beau Saint-Clair, est une adaptation du 7e volume de cette série. C'est le personnage de Peter Devereaux qui a séduit le comédien. "Il y avait une matière littéraire formidable, un personnage à la fois cultivé, mal embouché, dur-à-cuire et réservé, un personnage qui avait une chair véritable".
Comme une critique en filigrane d'un autre agent secret qu'il a incarné par le passé. "Flemming a donné très peu d'éléments sur qui est James Bond. Le livre le plus détaillé sur ce sujet est Casino Royale. C'est d'ailleurs devenu une sorte de jalon dans tout ce qui s'est développé autour du personnage par la suite. Il a fallu que je lui invente une épaisseur pour me l'approprier".
"Sans Bond, pas de November Man"
En avril dernier, le journal britannique "The Telegraph" rapportait des propos tenus par l'acteur selon lesquels il n'aurait pas été fier de "ses James Bond. Interpellé sur ces déclarations, l'acteur irlando-américain a tenté de rectifier le tir. "Honte au Telegraph. Mes propos ont été déformés. Qunad je regarde mon travail passé, j'estime toujours que j'aurais pu mieux faire. C'est une exigence d'artiste. Je suis fier de "mes" James Bond et du travail que j'ai fait sur ces films. Je considère que c'est un cadeau qui m'a été fait d'incarner ce personnage. C'est une période magnifique de ma vie et sans Bond, il n'y aurait jamais eu de November Man".
Pierce Brosnan a créé, avec Beau Saint-Clair, la boite de production Irish DreamTime après 007 pour monter ses propres projets. L'iun des premiers à voir le jour fut le remake de "L'affaire Thomas Crown" (de Norman Jewison), un remake réalisé par John Mc Tiernan. Dimanche dernier, le grand maître du cinéma d'action dispensait justement une leçon de cinéma à Deauville. Il avait tenu à montrer à ses élèves d'un jour un extrait de ce remake qu'il considère comme "son film préféré". Pierce Brosnan en garde également un excellent souvenir. " J'adorerais retravailler avec John Mc Tiernan. Nous nous connaissons depuis très longtemps. J'ai joué dans son tout premier film, "Nomads". Sur Thomas Brown, je voyais une histoire romantique. John a apporté une autre dimension au film et il vieillit plutôt bien."
November Man, sur lequel il déclare s'être beaucoup investi, a nécessité plusieurs années de développement. Le personnage de Peter Deveraux ayant fait l'objet de 13 romans, la question sur une éventuelle série a été posée, une occasion peut-être de définitivement tourner la page "James Bond". Mais ni le comédien, ni son associé n'ont dévoilé leurs plans sur ce sujet.