Les grévistes, qui bloquaient partiellement l'hôpital psychiatrique de Caen (le Bon sauveur) depuis 10 jours, ont décidé jeudi soir de suspendre cette action après avoir reçu une convocation en justice, selon un communiqué de la CGT.
Les grévistes du Bon Sauveur de Caen (l'Établissement public de santé mentale, EPSM) avaient organisé "un filtrage perlé des admissions", pour obtenir le retrait du "plan de modernisation", souhaité par la direction, et la reprise des discussions en janvier 2015. Ce plan prévoit la suppression de 50 emplois sur 1.100.
Mais les grévistes ont été convoqués ce vendredi devant le tribunal administratif de Caen au sujet de ce "blocage" et de "l'occupation des locaux".
Ce qui les a conduit à suspendre l'action de blocage. Les grévistes et leurs représentants ont fait part de leur volonté de poursuivre le mouvement, mais sans filtrage.
Mercredi, les syndicats avaient affirmé que seuls certains patients étaient réorientés et ils avaient estimé que personne n'avait été laissé dans une situation d'insécurité. Mais la directrice de l'Agence régionale de santé (ARS) Monique Ricomes, interrogée par l'AFP, s'était dite "assez inquiète pour la sécurité des patients". "Nous recherchons avec beaucoup de difficultés des places ailleurs", avait-elle ajouté.
Selon la CGT, entre 40 et 50 patients avaient été "réorientés" en neuf jours.