Un laborantin du Havre (Seine-Maritime) soupçonné d'avoir empoisonné sa compagne a été mis en examen et écroué.
L'homme d'origine rwandaise est soupçonné d'avoir fait prendre à sa compagne de 26 ans, Espérance Karekezi Saba, d'origine congolaise, une forte dose de chloroquine, une molécule visant à prévenir et à soigner le paludisme, pour toucher une assurance-vie de près de 800.000 euros.
Si le mobile du crime n'a pas été confirmé par le parquet, c'est la principale hypothèse de travail de la justice, selon Paris Normandie qui précise que le suspect a été mis en examen par la juge d'instruction Sophie Aleksic pour "empoisonnement avec préméditation".
Le quotidien précise que le laborantin, en instance de divorce d'avec une première femme, avait eu deux enfants avec sa nouvelle compagne, décédée en juillet dernier.
L'homme, âgé de 31 ans, technicien de laboratoire à l'hôpital havrais Jacques-Monod avait été gardé à vue pendant 48 heures au début de la semaine.
Il a été placé en détention provisoire, une information judiciaire a été ouverte par le parquet pour empoisonnement, et son dossier a été confié à un juge d'instruction", a indiqué le procureur du Havre Francis Nachbar.
La nouvelle de la mise en examen du laborantin a causé une grande surprise dans les rangs du parti socialiste local, où il militait depuis plusieurs années.