Aujourd'hui, à l'appel du conseil national des barreaux, peu ou prou d'avocats devraient être présents aux audiences.
C'est le bâtonnier, Maître Philippe Lescène qui a annoncé suivre l'appel de mobilisation nationale.
Leur première protestation concerne la réforme de l'aide juridictionnelle. Cette aide permet aux personnes les plus modestes d'avoir un avocat et donc de se défendre devant un tribunal. Cette réforme est censée être inclue dans les économies budgétaires de l'Etat.
L'autre inquiétude des avocats, c'est la création d'un statut d'avocat salarié. Autrement dit, un avocat qui dépend d'une entité, entreprise ou personne. Qui plus est, l'ouverture du capital des entreprises libérales à des tiers non avocats fait craindre à la profession un appauvrissement de nombreux avocats de petits barreaux. Selon le conseil national des barreaux, il y a un risque incontestable pour l'indépendance des robes noires.
Dans son projet de loi des finances de 2015, présenté au conseil des ministres demain, le gouvernement propose trois recours pour pallier aux mécontentements :
- la taxation des contrats d'assurance de protection juridique
- l'augmentation des droits que doit payer chaque condamné par une juridiction répressive
- la hausse de la taxe forfaitaire sur les actes des huissiers de justice.
Leur grève fait partie du mouvement de protestation des professions libérales. La majorité des pharmacies et des laboratoires de Haute-Normandie sont en grève ce mardi (30 septembre).