EDF reconnait de nouvelles "difficultés" sur le chantier de l'EPR

Lors d'une commission locale d'information aux Pieux, le directeur du chantier a expliqué que des difficultés avaient été rencontrées cet été sur l'enceinte interne du réacteur. Il assure néanmoins que la mise en service interviendra en 2016.

Le chantier du réacteur nucléaire EPR de Flamanville, dans la Manche, a connu de nouvelles "difficultés" ces derniers mois, a indiqué ce jeudi EDF, qui dit cependant toujours tabler sur la "production du premier kw/h en 2016" pour un fonctionnement à plein régime en 2018. 

EDF a été partiellement "retardé" l'été dernier sur le chantier par "une non conformité importante dès la 2e injection de ciment (autour des câbles qui renforcent l'enceinte interne du réacteur). On a stoppé tout de suite. On a passé de fin juin jusqu'à fin août à ce que tout ça soit remis d'aplomb", a expliqué le directeur du chantier Antoine Ménager, lors d'une commission locale d'information (CLI) aux Pieux, commune qui jouxte Flamanville.

"Mise en service en 2016"

Ces CLIs réunissent EDF, élus locaux et syndicalistes. "Ça nous pénalise un petit peu" mais EDF a, pour compenser, "anticipé" le début de la construction de l'enceinte externe du réacteur, a ajouté l'ingénieur EDF évoquant toujours une "production du premier kw/h" et "mise en service" en "2016".

RTE, filiale d'EDF, avait toutefois annoncé en septembre que l'EPR de Flamanville ne fonctionnerait pas à plein régime avant 2018. "Le problème (sur l'enceinte interne) s'est-il posé en Finlande et en Chine?" où trois autres EPR sont en construction, a demandé Patrick Fauchon, maire PS de Flamanville. "Cette étape (est passée) en Finlande et sur un des deux réacteurs en construction en Chine. (Mais) ce ne sont pas les mêmes intervenants", a répondu M. Ménager. "Ça permet de relativiser le retour d'expérience", a commenté M. Fauchon.

Suspicion sur la qualité des soudures

Le géant du nucléaire a par ailleurs "une suspicion de défaut sur la qualité d'une des soudure (sur un générateur de vapeur). Aujourd'hui, on est en très grande difficulté pour caractériser l'état de la soudure. On a stoppé la suite des soudures sur les générateurs de vapeur. Leur installation va peut-être être différée de quelques semaines supplémentaires", a expliqué M. Ménager.

EDF a par ailleurs revu légèrement à la hausse les effectifs du chantier. M. Ménager a évoqué un effectif d'en moyenne 3.000 personnes sur l'année 2014. En octobre 2013, il avait dit que les "effectifs pourraient monter à 2.900 en 2014". Et le géant du nucléaire va développer début 2015 le travail en deux huit. Car avec 3.200 salariés sur le chantier en septembre, "aujourd'hui on n'est pas à saturation mais on en est proche" sur un chantier dont les "conditions d'accès sont compliquées", selon M. Ménager. Les accidents de la route en sortie de chantier sont d'ailleurs en augmentation.

A ces effectifs sur le chantier, il faut ajouter 800 salariés EDF qui préparent dans les bureaux de Flamanville le lancement du réacteur. Mais selon M. Ménager le budget demeure à 8,5 milliards. "Des imprévus, des aléas on en a rencontré et on va en rencontrer d'autres jusqu'en 2016", a voulu relativiser l'ingénieur.

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