Ce mardi 25 novembre était une journée dédiée à la lutte contre les violences faites aux femmes. Dans chaque département, des structures accueillent les victimes contraintes de quitter leur foyer. Exemple à Louviers (Eure).
Le centre de réinsertion de l'armée du salut à Louviers accueille 132 femmes victimes de violences conjugales.
20 d’entre elles vivent au quotidien dans ces locaux avec leurs enfants. Accompagnées, elles s’y sentent à l'abri et reprennent petit à petit goût à la vie.
VIDEO : un reportage d’Emilie Leconte et François Pesquet et le témoignage anonyme de 2 femmes victimes de violence.
VIDEO : retrouvez l'interview de Maître Marie-Noëlle Campergue, avocate au Barreau de Rouen qui revient sur la circulaire contre les violences conjugales envoyée par Christiane Taubira ce mardi 25 novembre aux procureurs de toute la France.
Violences conjugales : ce que dit la circulaire Taubira
Rendre le dépôt de plainte (presque) systématique. Certains dossiers sont actuellement traités à travers un simple dépôt de main courante. Une pratique qui devra désormais être "très exceptionnelle" selon la ministre de la Justice, qui souhaite encourager au maximum le dépôt de plainte. Actuellement, on estime que moins de 20% des femmes victimes de violences déposent plainte.Echanger les informations entre services. Un magistrat dédié aux violences conjugales sera désigné dans chaque tribunal. Objectif : créer un interlocuteur unique des services sociaux, éducatifs et des associations en lien avec des victimes (avérées ou potentielles). Les juges de différents services qui pourraient travailler sur un même cas seront également invités à s'échanger des informations, afin "d'éviter des décisions contradictoires".
Un stage de sensibilisation contre la récidive.Déjà expérimenté dans différentes régions, ce dispositif pourra être utilisé comme une peine à part entière ou comme une peine complémentaire. Le simple rappel à la loi "doit être strictement limité aux faits les moins graves", précise le texte.
Généraliser le téléphone "grave danger". Ce dispositif permet d'alerter immédiatement les autorités en cas de menace. Il sera élargi dans les mois qui viennent, le nombre d'appareils passant de 147 à 400 au premier trimestre 2015.