Médicaments génériques : des médecins refusent de les prescrire en Haute Normandie

A Pont de l'Arche (Eure), le docteur Sablon est dans le collimateur de la CPAM. A quelques semaines de la retraite, il doit rendre des comptes. 

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Un conflit qui oppose le docteur Sablon à la CPAM de l’Eure

A l’heure où l’Assurance Maladie voit dans les médicaments génériques un moyen de faire des économies, le docteur Sablon, médecin généraliste eurois depuis 37 ans, va l’encontre de cette idée et refuse systématiquement de les prescrire. 
Il avance pour cela le  principe de précaution et dénonce les effets secondaires des génériques. 

"Si je prescris des génériques, en cas de complication : je suis responsable".


Une attitude qui lui vaut, en janvier 2013, de recevoir un avertissement de la Caisse Primaire d’Assurance Maladie de l’Eure puis un second en octobre dernier. La CPAM de l’Eure lui demande alors de se justifier sur 159 ordonnances et 365  prescriptions.

Un rappel à l’ordre qui le met en colère 

A deux mois de la retraite, ce rappel à l'ordre de l'Assurance Maladie le met très en colère. Sa persistance pourrait lui coûter une sanction financière. 

Je n’ai de leçons à recevoir de personne"





L’avis des pharmaciens : les génériques sont sûrs.

De son côté, l’Ordre des pharmaciens en Haute Normandie rappelle que les génériques sont sûrs et qu’ils offrent la même molécule et le même dosage que les princeps
Par ailleurs : le remplacement par les pharmaciens d’un médicament excipient par son générique, n’est pas seulement un droit mais une obligation.

Certains médicaments exclus de la substitution : 

Les médicaments "à marge thérapeutique faible" qui soignent notamment la thyroïde ou l'épilepsie ne peuvent pas être remplacés par des génériques. 

VIDEO : un reportage de : Frédéric Nicolas et Jean-Marc Pitte avec des interviews de :
  • Dr. Gérard Sablon, médecin généraliste
  • Arlette Cousthal, une patiente
  • Jean-Claude Revert, un patient
  • Carine Wolf, présidente de l'Ordre des Pharmaciens de Haute-Normandie


"Un cas qui n’est pas isolé mais qui reste marginal"


Jean-Luc Nicollet, Directeur de la CPAM de Rouen - Elbeuf – Dieppe, était l'invité de Colombine Denis, dans le 19/20 mardi soir. IL a réagit à la diffusion du reportage précédent. 

Il rappelle que la CPAM a lancé une opération de contrôle auprès des médecins de la région. On observe que 12 des 3000 médecins de Haute-Normandie refusent de prescrire des médicaments génériques.
Jean Luc Nicollet rappelle que les génériques sont un moyen de faire des économies sans dégrader la santé. Toutes les études le prouvent selon lui.
Il rappelle que l’objectif national de taux de substitution à atteindre est de 85%. Actuellement, ce taux est de 60%. 

VIDEOJean-Luc Nicollet, Directeur de la CPAM de Rouen - Elbeuf – Dieppe interrogé par Colombine Denis
 

 

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information