Trois adolescents sévissaient depuis septembre 2014 dans les écoles et les stations de métro à Rouen et Petit-Quevilly. Ils étaient tous âgés entre 15 et 16 ans et agissaient le soir entre 18h et 19h30.
Au total, cinq vols avec violence ont été recensés par les forces de police.
Les premiers faits remontent aux mois de septembre et d'octobre 2014. A la sortie d'un lycée de Petit-Quevilly, quatre jeunes encerclent un élève, âgé de 15 ans, le menacent avec une bombe lacrymogène pour lui soutirer son téléphone. Ce rituel deviendra régulier et la jeune victime devra se délester de plusieurs de ses objets personnels (casque, portefeuille) et ce pendant plus d'un mois. Le 19 novembre, un autre élève sera victime de ces voleurs, menacé par une bombe lacrymogène et molesté, devant le même lycée ; mais cette fois trois des quatre suspects ont été identifiés. La police commence à réunir des preuves pour son enquête, et un autre vol cinq jours plus tard va aggraver la situation des suspects.
Le 24 novembre, à l'arrêt de métro Charles De Gaulle, les mêmes adolescents se font cette fois passer pour les forces de l'ordre en se présentant comme la "police de la jeunesse". Ils ont pu ainsi procéder à des fouilles au corps, dérobant le portefeuille et le téléphone portable de la victime. Les larcineurs se sont échappés en prenant le métro, permettant à la police de les repérer.
Le lendemain, deux personnes âgées de 18 ans sortent du métro et se heurtent aux quatre mis en cause. Une fois de plus, ils se font passer pour des policiers mais les deux victimes refusent dans un premier temps de donner leurs téléphones. L'un des suspects sort une matraque télescopique et menace les jeunes gens. Leurs téléphones seront dérobés... Les suspects iront même jusqu'à extorquer les codes de déverrouillage des téléphones.
Leur dernier méfait est daté du 26 novembre. Rue Saint-Eloi à Rouen, quatre adolescents s'en prennent à une jeune victime de 17 ans. Ils lui demandent d'abord l'heure, puis d'effectuer un appel avec le portable de l'adolescent, ce qu'il refuse. Les suspects vont alors infliger des coups de poing et des coups de pied, avant de le frapper avec un pavé de rue.
Au terme de plusieurs semaines d'enquêtes, la police a convoqué deux des suspects et en a interpellé trois autres mardi 6 octobre au matin. Ils ne reconnaissent que partiellement leur participation aux vols. Il y a déjà eu quatre défèrements pour vol en réunion, et vol avec violence.