Un client de Maître Etienne Noël, (l'avocat connu pour dénoncer les conditions indignes de détention) a été arrêté
"Alcoolisation massive"
C'est la secrétaire de Me Noël, l'avocat pénaliste rouennais qui a fait condamner à plusieurs reprises l'Etat pour les conditions de vie indignes dans les prisons vétustes, qui le soir du 4 février dernier, au moment de partir, a constaté la disparition de ses clés.Ne les retrouvant pas, elle est ensuite rentrée chez elle, laissant son employeur fermer le cabinet situé en face du palais de justice, rue aux Juifs.
De gros dégâts
Le lendemain matin, c'est une vision d'horreur qui attendait l'avocat et sa secrétaire : de l'urine et des excréments étaient répandus sur le sol du cabinet, des documents et des dossiers étaient éparpillés, deux ordinateurs avaient disparu et des restes de repas traînaient. Toutes les pièces avaient été fouillées et une poubelle avait commencé à brûler.ADN et empreintes
La police, une fois sur place a eu rapidement la certitude que quelqu'un était entré sans effraction. La brigade de répression des cambriolages de la Sûrété départementale débutait son enquête alors que les experts de l'Identité Judiciaire effectuaient des relevés de traces et d'indices, notamment des empreintes et de l'ADN.A partir du témoignage de la secrétaire (et de l'heure de la disparition de ses clés) les policiers ont très vite soupçonné l'un des clients de l'avocat venus dans l'après midi déposer des documents. Un homme âgé de 34 ans "connu très défavorablement des services de police".
Des soupçons rapidement confirmés par l'examen et la comparaison des empreintes digitales.
Un autre avocat pour sa défense ?
Ainsi identifié, le suspect a été ensuite localisé à Petit-Quevilly au domicile de sa petite amie. Après une surveillance des lieux, il a été interpellé lundi dernier (9 février) en fin de matinée. Placé en garde à vue, il a reconnu les faits, qu'il explique par "une alcoolisation massive".Alors que les ordinateurs n'étaient pas encore été retrouvés, l'homme a été présenté à la justice : il a été déféré, placé en détention provisoire avant d'être jugé en comparution immédiate. Mais l'affaire a été reportée afin de laisser le temps au prévenu de préparer sa défense, et surtout de trouver un autre avocat…