L'attentat tunisien qui a fait 21 morts, dont deux français, au musée Bardo, ce mercredi, est dans toutes les discussions des tunisiens de la communauté rouennaise.
Près de 7000 tunisiens vivent dans l’agglomération rouennaise. Au Petit-Quevilly, ce jeudi 19 mars, ils se sont rassemblés dans les locaux de l’association El Alia, un lieu de rencontre franco-tunisien, pour évoquer l’attentat, partager leur émotion et faire part de leur colère.
Une attaque contre la démocratie
Les tunisiens de l’agglomération rouennaise, fiers des efforts de leur pays en matière de démocratie, depuis le Printemps Arabe, dénoncent cet attentat. Ils ne veulent pas que des terroristes remettent en cause tous ces efforts.L’Islam menacé
Comme après les attentats de janvier à Paris, contre les journalises de Charlie Habdo, les policiers et la communauté juive, les tunisiens rouennais craignent un amalgame entre la religion musulmane et le terrorisme. Ils tiennent à rappeler que leur religion n’encourage pas à tuer les autres.Nous sommes les plus grandes victimes du terrorisme"
Lutter contre le terrorisme
La communauté tunisienne de Rouen souhaite marquer son opposition aux attentats et montrer sa solidarité avec ses compatriotes. C’est pourquoi, beaucoup d’entre eux, iront au pays, cet été. Une façon de prouver qu’ils sont là et qu’ils n’ont pas peur.VIDEO : le reportage de Guillaume Bertrand et Jean-Marc Pitte avec les interviews de :
- Mourad , président de l'association Nord-Sud et adhérent d'El Alia
- Ziad, président de l'association El Alia
- Kaïs, adhérent d'El Alia