La douceur a globalement fait chuter la consommation d’électricité en Haute-Normandie, en 2014, chez les particuliers et les PME. La consommation des industries reste stable.
2014 : année la plus chaude depuis le début du 20ème siècle
La consommation d’électricité en Haute-Normandie, en 2014, a affiché une baisse de 5,4 % par rapport à 2013 (contre -6% en France). Cette baisse est due "essentiellement aux particuliers et PME-PMI qui représentent les deux tiers des consommateurs", a commenté Jean-Louis Muscagorry, délégué RTE (Réseau de transport d’électricité) Ile-de-France et Normandie lors d’une visite au Havre. Les conditions climatiques clémentes n’ont pas entraîné de période de pointe importante en 2014.Consommation stable des industries
Par contre, la consommation des industriels est restée quasiment stable, à -0,5%. La pointe de la consommation haut-normande (environ 3.000 MW), enregistrée en janvier 2014, s’est avérée la plus faible depuis dix ans.Production électrique en baisse en Haute-Normandie
La Haute-Normandie, grâce à ses centrales nucléaires, est l'une des régions les plus productrices d'électricité. Elle en produit quatre fois plus que ce dont elle a besoin.Résultat de cet excédent en énergie, notre région "contribue à la solidarité électrique avec le territoire national et européen, en soutenant notamment le Grand Paris dont elle produit 7% des besoins", souligne Jean-Louis Muscagorry.
Plus d'éolien et moins de pollution
Si 93% de la production est d’origine nucléaire (centrales EDF de Paluel et Penly), la production d’origine renouvelable, venant essentiellement de l’éolien a légèrement augmenté, à 1.045 GWh contre 1.015 GWh en 2013, couvrant 6,5 % de la consommation régionale. En revanche, on note une baisse de 50% de la production d’origine fossile carbonée, ce qui répond aussi aux directives de réduction d’émission des CO2.600 millions d'investissements dans l'éolien
RTE, l’opérateur public de transport de l’électricité doit assurer la mise sur le réseau de l’électricité produite d’ici 2019 par les deux champs éoliens de Fécamp et, ultérieurement du Tréport. 200 millions d’euros vont être dédiés au raccordement via des lignes sous-marines (18 km) et souterraines (31 km) depuis le parc offshore de Fécamp jusqu’à la côte puis au réseau haute tension existant. Les travaux devraient commencer en 2016 pour une mise en service en 2019. Par ailleurs, estimés également à hauteur de 200 M€, les travaux de raccordement de 30 km au total devraient relier le parc éolien offshore du Tréport au poste distributeur créé à Penly.Hormis ces grands projets, RTE vise de nombreux objectifs : renforcer le maillage du réseau (plus de 2.000 km de liaisons aériennes et 136 km de liaisons souterraines en Haute-Normandie), augmenter les capacités de transit et d’interconnexion, fiabiliser l’alimentation via les lignes à haute et très haute tension, entre 63.000 et 400.000 volts, déployer des postes électriques "intelligents", rendre "l’effacement" de consommation d’électricité compétitif. Ainsi, pour répondre à la volatilité de plus en plus importante de la consommation, ce dispositif permettra aux industriels de vendre directement leur non consommation sur le marché de l’électricité. Au total, RTE annonce près de 600 millions d’investissements en Haute-Normandie d’ici 2020.