Le site GDE de Nonant-le-Pin a été bloqué par ses opposants pendant près d'un an. L'industriel chiffre le préjudice à 16 millions d'euros. Le tribunal de grande instance d'Alençon examinait ce mardi sa requête.
Pendant près d'un an, les opposants à GDE ont bloqué le site d'enfouissement des déchets de Nonant-le-Pin avant d'être délogés par les forces de l'ordre le 6 octobre 2014. Le soir même, le directeur délégué général de Guy Dauphin Environnement annonçait sur notre antenne son intention de réclamer des réparations financières en justice. Il évoquait à l'époque un manque à gagner de 1,3 millions d'euros par mois pour l'entreprise. Si ce montant semble aujourd'hui à la baisse, 490 000 euros par mois selon l'avocat de GDE, la demande de réparation reste d'actualité.
Le tribunal de grande instance d'Alençon examinait ce mardi la requête de l'industriel. Ce dernier estime le préjudice de l'occupation à 16 millions d'euros et réclame aux bloqueurs, dans un premier temps, une provision de 670 000 euros. Pour leur défense, les opposants s'appuient sur les récentes révélations relatives à des malfaçons sur le site de Nonant-le-Pin, des malfaçons qui auraient empêché toute exploitation. En mars dernier, la justice a nommé un expert pour faire la lumière sur ce volet du dossier. L'industriel, lui, a décidé de poursuivre les sociétés impliquées dans la construction de son site.
Le tribunal de grande instance d'Alençon doit rendre sa décision le 23 juin prochain.