L'agneau prés-salés du Mont Saint Michel célèbre ses 10 ans d'excellence

Il figurera peut-être sur certaines tables du réveillon. L'agneau de prés-salés est l'une des sépcialités de la Baie du Mont-Saint-Michel. Depuis une dizaine d'années, sa production est labellisée. Grâce à un Breton. 

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Ce 31 décembre au soir, il figurera peut-être sur la table du réveillon. Même si ce n'est pas la saison. Car traditionnellement, c'est à Pâques qu'il enchante les papilles. En ce moment, en Baie du Mont-Saint-Michel, l'heure est plutôt à la mise à bas dans les élevages. Dans la bergerie de Yannick Frain, à Roz-sur-Couesnon, en Ile-et-Vilaine, près de 500 agneaux vont voir le jour d'ici la mi-janvier. L'éleveur breton perpétue une tradition familiale. Le métier se transmet depuis quatre générations maintenant. Mais celui-ci s'est battu pour qu'elle obtienne la plus haute distinction.
 


Yannick Frain s'est lancé il y a 25 ans dans une longue marche vers l'Appelation. En 2009, l'agneau de prés salés bénéficie d'une origine contrôlée (AOC) puis en 2012 d'une origine protégée (AOP). Mais le saint graal ne s'obtient pas sans effort. La labellisation s'accompagne d'un cahier des charges draconiens.  "Il faut être un éleveur en bordure de mer, attenant aux paturages de prés-salés, des paturages sur lesquels ont garde ses animaux au minimum 70 jours", explique l'éleveur breton, "mais le plus important c'est de garder la traçabilité du produit, c'est à dire faire les enregistrements, être suivi par un organisme de contrôle pour pouvoir promouvoir cette viande d'exception."
 

Peu d'éleveurs répondent à l'appel

Et ce cahier des charges est sans doute jugé trop contraignant par certains. De Cancale à Cherbourg, le domaine de l'AOP, on recense une cinquantaine d'élevages. Mais dix ans après l'obtention de l'appelation,seulement une dizaine répondent à l'appel. "C'est une démarche volontaire et on sait très bien qu'il y a des éleveurs en fin de carrière qu'on ne peut pas obliger", indique Yannick Frain qui ne désespère pas pour autant rallier d'autres confrères à la cause, "C'est surtout la génération qui arrive, il faut qu'on travaille tous main dans la main vers le même objectif." L'argument financier pourrait convaincre les réfractaires: la viande des "prés-salés" se vendrait 30 à 50% plus cher que celle de l'agneau standard.
 
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