Les surveillants en grève en Normandie, après l'attaque à la prison de Condé-sur-Sarthe

La prison de Condé-sur-Sarthe (Orne), où deux surveillants ont été grièvement poignardés mardi 5 mars 2019 par un détenu radicalisé qui a été interpellé ensuite par le Raid, est bloquée ce mercredi par une soixantaine de surveillants. D'autres blocages ont lieu dans les autres prisons de Normandie.

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La prison de Condé-sur-Sarthe, dans l'Orne, est bloquée ce mercredi par une soixantaine de surveillants. 
Mardi, un détenu radicalisé de 27 ans a poignardé, avec la complicité de sa compagne, deux surveillants à coups de couteaux. Il a été interpellé par les hommes du RAID. Sa compagne est décédée.
Devant l'établissement, les gardiens de prison ont allumé un feu, faisant brûler des pneus et des palettes."Il y a 130 personnes devant, tout est bloqué et personne ne rentre, la police, le personnel de direction, seule une infirmière a pu entrer", explique Emmanuel Guimaraes, délégué national FO, devant l'entrée de la prison de Condé. "C'est un mouvement illimité. L'émotion est très forte car ça faisait longtemps qu'on disait que ça allait arriver", a-t-il ajouté.



A Fleury-Mérogis (Essonne), environ 200 personnes étaient également rassemblées devant la prison la plus grande d'Europe, en réaction aux événements de Condé-sur-Sarthe. 

Mardi, la ministre Nicole Belloubet affirmait qu'"il faudra tirer toutes les conséquences de cette attaque". Pourtant les syndicats de surveillants dénoncent depuis des années l'insécurité quotidienne pour les équipes qui travaillent dans cet établissement qualifié d'ultra moderne. A Caen, l'accès à la maison d'arrêt est également bloqué. Les surveillants ont été délogés peu avant 10h00.
A Val-de-Reuil dans l'Eure, les surveillants de la maison d'arrêt ont commencé leur blocage dès 6h00.
 

Emilien Kerleau, agent pénitentiaire - UFAP UNSA :

Ici à Val-de-Reuil, tous les détenus sont mélangés au parloir : radicalisés ou les détenus à troubles psychiatriques (...) on attend le drame et même si un drame arrive on est même pas sûr que l'administration réagisse".

Guillaume Colas, agent pénitentiaire - FO :

Des articles de lois sortis il y a quelques années nous interdisent de fouiller les familles et les détenus de manière systématique, tout ce qui va être en céramique mais aussi la drogue ou les explosifs on ne peut pas les détecter... on ne peut détecter que le métal.

 
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