Ce samedi, un grand quotidien de l'ouest de la France semble confronté à des actes de malveillance informatique. Trois jours plus tôt, le journal Paris-Normandie a lui aussi été victime d'une cyber attaque.
"Nous ne pouvons actualiser le site internet depuis hier 13h", tweetait ce jeudi matin le quotodien Paris-Normandie, "Notre entreprise a subi dans la nuit de mardi à mercredi une cyberattaque qui a frappé l'ensemble de nos systèmes informatiques". Le journal avait été alors contraint de sortir une édition unique régionale, à la place des trois éditions habituelles en période de confinement. Selon deux journalistes que l'AFP avait pu contacter, les auteurs de ce piratage auraient adressé une demande de rançon à la direction de l'entreprise, ce que cette dernière n'a jamais confirmé.
Trois jours plus tard, c'est le quotidien Ouest-France qui semble confronté à un piratage. Depuis ce samedi matin, les salariés n'ont plus accès à leur messagerie professionnelle ainsi qu'à d'autres outils comme le logiciel de mise en page. Selon nos informations, nos confrères ont été informés par leur hiérarchie d'une attaque informatique visant leur entreprise. Cette attaque est cependant invisible de l'extérieur, la publication des articles sur les sites internet du groupe Ouest-France étant toujours possible et effective.
Jointe par téléphone, la direction du groupe Ouest-France nous confirme être victime d'une cyber attaque. "Ça a commencé la nuit dernière avec l'apparition de plusieurs virus malveillants", raconte François Xavier Lefranc, rédacteur en chef et membre du directoire, "Ce sont malheureusement des choses assez fréquentes. C'est un vrai souci aujourd'hui pour les entreprises. L'origine de ces attaques malveillantes est très difficile à déterminer, surtout dans les premières heures."
Pour l'heure, les équipes informatiques du groupe de presse sont sur le pied de guerre. "Nous faisons tous les contrôles nécessaires", assure François Xavier Lefranc, "Notre priorité est de sécuriser nos flux d'informations." Une information qui, heureusement pour le groupe de presse, continue à circuler sur ses sites internet vers ses lecteurs. Mais l'attaque survenue dans la nuit de vendredi à samedi pourrait quelque peu perturber la traditionnelle publication papier. "On ne s'interdit pas de limiter le nombre d'éditions ce dimanche. L'objectif c'est de sécuriser la sortie du journal dans de bonnes conditions", indique le rédacteur en chef.