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Il y a cinq ans, l'entreprise a donc investi cinq millions d'euros afin de moderniser son terminal ferroviaire : 30 % de la production est encore expédiée par le train. Mais en ce début de printemps 2018, le site est bien silencieux. Des dizaines de wagons sont immobilisés, faute de locomotive pour les faire rouler. La grève des cheminots est venue dérégler une mécanique d'ordinaire bien huilée, mais qui ne brille pas par sa souplesse : "le transport ferroviaire nécessite une réservation de sillons qui se fait un an à l'avance. Toute perturbation de dernière minute a un impact immédiat et ne peut pas être récupérée, explique Geoffroy Colin, le directeur des Carrières de Vignats. La seule solution, ce serait de pouvoir livrer par route".
Pour l'heure, treize trains ont déjà été annulés. La société des carrières de Vignats et de Normandie se retrouve avec un stock de 17 000 tonnes de marchandises qu'elle ne peut expédier, faute de camions disponibles. Ironie du sort, le ballast est essentiellement destiné à SNCF réseau...
Reportage de Jean-Yves Gélébart et Cyril Duponchel