20 ans des accords du Touquet : un anniversaire en forme d'hommage aux réfugiés morts dans la Manche

Les accords du Touquet ont 20 ans. Ces accords ont renforcé les contrôles frontaliers britanniques, réalisés sur les côtes françaises en Manche et mer du Nord. Leur but : empêcher les réfugiés de gagner l'Angleterre. A Lion-sur-Mer, 150 personnes se sont rassemblées devant des silhouettes en hommage aux réfugiés morts en mer.

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Elles sont au nombre de vingt-sept. Les silhouettes déposées sur la digue de Lion-sur-Mer dans le Calvados rappellent les vingt-sept réfugiés morts dans un naufrage le 24 novembre 2021. Ils étaient à bord d'un canot gonflable qui a coulé au large de Calais. L'affaire avait fait parler d'elle, puisque les occupants de l'embarcation, notamment des Kurdes irakiens, avaient contacté les secours. Ce qui n'a pas empêché les victimes de périr en mer. 

 Ces silhouettes déposées sur le sable sont aussi le symbole d'un rejet plus large des accords du Touquet par les associations d'aide aux migrants. Les silhouettes portent les noms et prénoms de ceux qui ont péri en mer, comme Didar Ahmad, ou Husain Tanha. Une manière de toucher les passants.

 

Bien des raisons les ont poussés au départ : fuir la guerre, se faire soigner, gagner de l’argent pour aider ceux restés au pays, ou un désaccord avec la politique menée par un gouvernement

Michel Xufre, Asti14

"Il est important pour nous qui sommes des habitants proches de la mer de faire savoir ce qui se passe sur les côtes de la Manche. Et dénoncer ce qui est de la responsabilité des politiques menées en France et en Europe. Elles ont des conséquences ici, mais aussi à d’autres frontières terrestres et maritimes".

Selon Michel Xufre, "on dénombre de plus en plus de victimes car les conditions de passage à Calais et Ouistreham se sont durcies. Comme les personnes sont pleines d’espoirs d’une vie meilleure, elles cherchent n’importe quel moyen, donc on a vu se multiplier les petites embarcations."

A Ouistreham, ils seraient aujourd'hui entre 30 et 60 réfugiés. Ils espèrent s'accrocher à l'un des camions qui transitent par la gare maritime, et monter à bord des ferries pour Portsmouth.

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