Ils avaient installés une véritable routine avec près de 4 jours d'actions à travers la Basse-Normandie, les agriculteurs ont dû revenir sur leurs exploitations. Ce jeudi, ils ont renoué, non sans difficultés, avec la réalité du terrain...
Le beau temps de ces derniers jours ne leur laisse pas de temps de repos, malgré la fatigue physique et psychologique. Les agriculteurs et éleveurs de Basse-Normandie sont revenus sur les exploitations avec un goût amer d'inachevé.
Un retour difficile car, dans l'ensemble, les 24 mesures du plan d'urgence gouvernemental ne paraissent pas assez structurelles pour régler la crise des prix agricoles.
Le jour d'après, nous avons suivi Astrid Granger pour comprendre les difficultés de son secteur. Cette jeune agricultrice a diversifié son activité avec en plus de son élevage de bovins, quelques champs de céréales pour tenter de sauver son exploitation. Mais même avec tous ces efforts, elle ne s'en sort pas et s'assure à peine, les meilleurs mois, un salaire de 800€.
Même si elle attend beaucoup du plan d'urgence, elle sait que cela ne suffira pas. Ces trois jours de blocus ont déjà eu un effet positif: la rencontre de confrères et la création de liens.
Reportage de Patrick Mertz et Carole Lefrançois
Intervenants:
-Astrid Granger, agricultrice et présidente des Jeunes Agriculteurs canton de Caumont-Balleroy
-Michel Granger, agriculteur à la retraite