Avant la construction du centre d'interprétation médiéval qui doit ouvrir en 2023, un diagnostic archéologique a été entrepris le 8 janvier. Les premiers sondages ont permis de mettre au jour des restes humains dans ce qui étaient les faubourgs de la ville gallo-romaine.
Les pelleteuses ont d'abord perforé le bitume du parking Robert Wace. Les archéologues du conseil départemental interviennent alors que la ville de Bayeux réfléchit au devenir du musée de la tapisserie. "Pour l'instant nous en sommes à élaborer le programme architectural technique et muséographique, explique Antoine Verney, le conservateur des musées de Bayeux. Le projet devra notamment tenir compte de l'environnement archéologique, d'où la nécessité d'explorer les alentours du musée.
Sous le parking, les archéologues sont, sans surprise, tombés sur les restes d'une allée gallo-romaine. Ce qui était en revanche moins attendu, c'est la découverte de restes humains. "On a des sépultures vraisemblablement liées au prieuré, et on a des éléments qu'on ne connaissait pas comme l'extension d'un cimetière qui nous était inconnu" explique Grégory Schütz sur service départemental d'archéologie. Les éléments mis au jour sont soigneusement répertoriés. Un rapport sera remis aux services de l'état, "l'idée étant de préserver les informations que nous transmettent ces vestiges, soit en effectuant des fouilles approfondies, soit en les conservant et en épargnant le secteur où ils se trouvent".
Reportage de Catherine Berra et Charles Bezard