Une voiture a défoncé la porte du Pôle de santé du Grand-Parc à Hérouville Saint-Clair dans la nuit de mercredi à jeudi 12 décembre 2024. Le véhicule a ensuite été incendié. Les dégâts sont importants. Le maire de la ville dit son "incompréhension totale. Les patients et les médecins sont dépités comme moi..."
Au lever du jour, le spectacle avait quelque chose de désolant. "J'ai découvert l'incendie en arrivant à 9h10", raconte Xavier Cureau, le patron d'une société de vente de matériel médical située dans un local voisin. "Les médecins étaient dehors. Je les ai accueillis pour boire un café".
Decouvrez les images des dégats dans cette vidéo tournée par notre équipe sur place :
(Images de Cyril Duponchel)
La façade du bâtiment est méconnaissable, noircie par la suie. Des planches ont été fixées à la hâte pour remplacer les portes vitrées qui ont été détruites. Le rez-de-chaussée a été entièrement calciné. Le faux plafond s'est effondré et le mobilier a brûlé. À l'étage, les cabinets médicaux semblent avoir été épargnés, mais ils sont inaccessibles.
"C'est démoralisant"
L'alerte a été donnée vers 2h30 du matin quand les flammes avaient déjà commencé à se propager dans le bâtiment. Les pompiers sont intervenus rapidement pour éteindre l'incendie. D'après les premières constatations effectuées sur place, une voiture lancée en marche arrière a défoncé la devanture du bâtiment avant d'être incendiée.
"C'est un acte criminel qui me met hors de moi", s'emporte le maire d'Hérouville Saint-Clair. "Pour quel motif peut-on s'en prendre à une maison médicale ? ", s'interroge Rodolphe Tholmas. "C'est démoralisant après tout le travail qu'on fait tout au long de l'année pour qu'il fasse bon vivre à Hérouville".
Cette maison médicale située dans le quartier du Grand-Parc abrite vingt-deux praticiens : des médecins généralistes, un ophtalmologue, des infirmiers, des kinés. Elle est fermée jusqu'à nouvel ordre.
"La partie inférieure du bâtiment semble condamnée pour quelques mois", déplore Rodolphe Thomas. La ville d'Hérouville Saint-Clair a donc mis en place une cellule de crise afin de trouver "des locaux disponibles pour permettre aux patients de se soigner".